Pour la première fois dans les annales du syndicalisme en Algérie, l'on s'apprête à signer un pacte de stabilité pour le développement des entreprises (PSDE). C'est la Fédération nationale des travailleurs des ports d'Algérie (FNTPA) qui a décidé d'entamer cette démarche. Selon le président de la FNTPA, Lazhar Adjabi, le ministre des Transports Boudjema Talai qui en a pris connaissance, a donné son accord pour sa mise en application dès le 1er mai 2016. Les deux parties, ministère des Transports/FNTPA ont décidé de saisir l'opportunité que représente cette date pour matérialiser les dispositions de ce pacte. Il s'agit du résultat des avancées réalisées en matière de dialogue social direct entre le ministre des Transports Boudjemaâ Talai et la FNTPA, son partenaire représentée par son secrétaire général Lazhar Adjabi. Depuis l'avènement de cette dernière institution, la mise en branle d'un dispositif de médiation sociale pour un développement durable des entreprises portuaires et des postes de travail décents aux travailleurs, a été au centre des préoccupations des signataires avec pour aboutissement, la naissance du PSDE. Même si aucune précision sur le contenu de ce pacte n'a été donnée, il n'en demeure pas moins que ce pacte porte sur un grand nombre de dispositions. Elles sont en étroite relation avec le développement des activités des dix ports du pays. La nécessité de mieux maîtriser les postes de travail et les droits des travailleurs pour une plus grande rentabilité des infrastructures portuaires figurent dans la longue liste des dispositions. Préalablement à l'élaboration du pacte, les responsables du ministère et ceux de la FNTPA avaient multiplié les contacts et les réunions bilatérales. Egalement au menu des discussions, le contexte socio-économique actuel. La modernisation et le rajeunissement de la gestion des ports, la recherche du partenariat pour le développement des activités en amont et en aval avec celles portuaires, la promotion des droits au travail, l'encouragement de la création d'emplois décents, le développement de la protection sociale des travailleurs et le renforcement du dialogue social dans le domaine du travail. Ce pacte, le premier du genre en Algérie en termes de stabilité pour le développement des entreprises, fait office d'une alternative à part entière. Il est à inscrire au titre de la volonté des deux parties d'aboutir à une plus grande ouverture sur l'environnement économique national. «Cela va nous permettre de mieux penser le cadre de travail pour le développement de notre entreprise avec ses dix ports d'un côté. De l'autre, le pacte en question nous permet de dégager des recommandations afférant à la mise en place d'un cadre qui tienne compte des aspirations des travailleurs», a soutenu le SG de la FNTPA. Ce même pacte, a ajouté l'intervenant, doit surtout viser l'ancrage des fondements de l'économie nationale pour laquelle notre fédération avec ses 16 000 travailleurs militent sur l'ensemble des ports du pays. Etayant ses arguments, Lazhar Adjabi a affirmé que les stratégies économiques et sociales vont dans le sillage des incidences de la crise économique mondiale. «L'ensemble de nos effectifs sont mobilisés pour assurer un développement harmonieux de tous les ports du pays. Nous devons surtout faire bloc pour en assurer le suivi», a-t-il souligné. Nos sources ont révélé que le partenariat sous la forme de sociétés mixtes sous le régime des 51/49, sera recherché pour la réalisation de nombreux projets en relation avec le développement des activités des ports. En tout état de cause, au niveau du secrétariat général de la FNTPA, la mobilisation générale est clairement mise en relief. L'objectif pour cette fédération, une des plus puissantes et des plus actives au plan syndical, est de démontrer qu'elle est également partie prenante de toute opération de développement économique et sociale du pays.