Offrant aux passants des languettes en papier exhalant des senteurs agréables ou osant, carrément, les asperger de parfum, de nombreux jeunes squattent, désormais, les trottoirs du centre d'Alger, proposant des flacons remplis de fragrances, vantées en «copie fidèle» à des «griffes» mondialement renommées. La vivacité des gestes et leur talent de marqueteurs rappellent curieusement les parfumeurs (El-Ataroune) d'antan. Ces fournisseurs de prestigieuse «riha» (parfum), un apanage de nobles et, occasionnellement de mariées, faisaient la fierté des marchés et places publiques d'El-Bahdja, une ville méditerranéenne conciliant, depuis la nuit des temps, traditions orientales et modernité occidentale.