«Sur une population de 40 millions d'habitants en Algérie, nous sommes passés de 15 000 patients hémodialysés en 2012, à 20 300 patients en 2015, soit une incidence qui est autour de 3 500 à 4 000 nouveaux cas par an», a fait savoir, hier, Chaimi Hafida, néphrologue, au forum d'El-Moudjahid. Lors d'une conférence de presse animée, hier, et portant sur l'encadrement juridique du don dans le projet de la loi sanitaire, Chaimi Hafida, membre de l'Association algérienne du don d'organes Biloba, a expliqué qu'«actuellement, 150 transplantations se font par an». «Pour la greffe du foie, pour l'année 2015, il y a eu 2 greffes . Pour la cornée, il y a eu 621 greffes de cornée importée». «Malgré les efforts déployés sur tous les plans, les résultats ne répondent pas à la demande qui ne cesse d'augmenter», a-t-elle ajouté. «Il faut savoir qu'il existe deux types de dons, le premier est celui du donneur vivant, chez qui on peut prélever le rein ou un lobe de foie. En revanche, il y a le donneur décédé, et le donneur en état de mort encéphalique, précisant que «c'est celui-là qui nous intéresse, et chez qui on peut prélever les organes et les tissus». Dans son côté, Abderazak Zaboudji, le vice-président de l'association Biloba, a affirmé que la totalité des greffes effectuées en Algérie sont faites à partir d'un donneur vivant apparenté, soulignant que «le don d'organes concerne quatre domaines : médical, religieux, législatif, et enfin celui de l'éthique de don d'organes». Concernant le domaine médical, le conférencier a expliqué qu'il faut une sensibilisation du personnel médical et du public autour du don d'organes, sans oublier que ce dernier est effectué dans des règles médicales strictes. Toutes les greffes ne peuvent êtres effectuées que dans des structures autorisés». Mme Chaimi a indiqué que «pour l'année 2015, il y a eu 255 greffes rénales effectuées sur tout le territoire national, en 2014, il y a eu 166 greffes rénales». Ce que veut dire qu'il y a une progression de 35%, expliquant qu'il y a eu la volonté politique, et le ministère a mis à disposition de tous les services concernés les moyens techniques nécessaires pour réussir ces transplantations». La même responsable a indiqué que le taux de réussite est autour de 98%, durant la première année, détaillant qu'il aura un suivi après la greffe.