Le Pr Mohand Tayeb Benatmane, chef de service de psychiatrie au CHU Mustapha-Pacha, a annoncé, jeudi, la création prochaine de trois sociétés savantes de psychiatrie en Algérie, précisant que ces sociétés seront composées de psychiatres algériens exerçant dans le milieu hospitalo-universitaire, libéraux et privés, et ouvertes à tous les soignants de la santé mentale en Algérie. En marge de la tenue du 1er congrès international de psychiatrie universitaire, jeudi, à l'hôtel Sheraton d'Alger, le Pr Mohand Tayeb Benatmane, qui est, également, le président du congrès, a tenu à affirmer le désir des psychiatres d'organiser une société savante. «Une société algérienne permettra de contribuer à l'effort de formation et de recherche dans le domaine de la santé mentale et de faciliter l'échange entre les professionnels», dira-t-il, affirmant que ces trois sociétés savantes toucheront les domaines de la psychiatrie hospitalo-universitaire, de l'épidémiologie psychiatrique et de la biologie en psychiatrie. Revenant au congrès international de psychiatrie universitaire organisé par le collectif des psychiatres hospitalo-universitaires, le Pr Benatmane a indiqué que cette rencontre consiste à mettre en évidence le rôle de la psychiatrie et les antipsychotiques pour le prise en charge du patient, ajoutant en ce sens qu'il est impératif de prendre toutes le mesures nécessaires pour le prise en charge du patient souffrant de troubles psychotiques. De son côté, le Pr Patrick Martin, du département de psychiatrie à l'hôpital Saint-Antoine, a mis en évidence l'impact du traitement des antipsychotiques sur la «schizophrénie» qui est une pathologie psychiatrique fréquente, invalidante et chronique, précisant que l'orientation actuelle dans le traitement de la schizophrénie permet le développement de la molécule aux mécanismes d'actions identiques et à des actions différentes, a-t-il souligné. Dans sa communication intitulée «Efficacité des neuroleptiques dans le traitement de la schizophrénie», le Pr Aouadi a noté que le taux de réponse avec les neuroleptiques classiques est de 83% lors d'un premier épisode mais de 70% pour les patients chroniques, soulignant encore que 20% environ des patients répondent dans les quatre semaines, 40% dans les huit semaines de traitement et qu'il faut souvent attendre plusieurs mois avant d'obtenir une réponse satisfaisante. Rappelant, par ailleurs que la schizophrénie est une psychose de l'adulte jeune, touche 1% de la population, dont l'évolution est chronique, ajoutant, que la prescription des neuroleptiques a permis aux cliniciens de mieux comprendre la maladie, de disposer de molécules efficaces pour la prendre en charge. De son côté, le Dr Boulefkhar Djaouida, maître-assistante en psychiatrie au CHU Mustapha Pacha (Alger), a évoqué la relation entre les antipsychotiques et les trombogenèses, précisant que 15% des patients présentant une récidive de trombogenèses décèdent, expliquant, d'autre part, que les facteurs du risque de cette maladie sont : l'obésité, le tabac, chimiothérapie, .......