Le nouveau secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia a mis en garde, hier, contre le «Mouvement séparatiste, le MAK», confirmant que c'est un parti stipendié par les étrangers. Il a qualifié, notamment, son président, Ferhat Mehenni de «mercenaire». Dans une conférence de presse animée, hier au siège de son parti, le nouveau secrétaire général du RND élu jeudi dernier par la majorité écrasante de ses députés, a fustigé les intérêts du MAK, un mouvement à des fins séparatistes et qui travaillent, selon lui, à la solde des étrangers. Ahmed Ouyahia a constaté qu'actuellement qu'»il existe des forces étrangères qui ont des comptes à régler avec l'Algérie, et il existe, notamment des Algériens qui ont pris position contre leur pays», pointant directement du doigt «le MAK de Ferhat Mehenni». Après avoir évoqué ce sujet, il y a 5 mois de cela, Ouyahia a affirmé qu'il a été rudement critiqué, alors que le site électronique du MAK «SIWEL» parle d'autonomie depuis une année. Cependant, le SG du RND, lors de sa conférence de presse, a souligné que la Kabylie est une partie indivisible du territoire national. Il a, par ailleurs, exhorté les citoyens à une adhésion totale, majorité comme opposition, «pour défendre l'unité nationale et constituer un rempart autour de l'Algérie face à toute attaque venant de l'étranger». Ouyahia n'exclut pas l'endettement extérieur Dans une conjoncture économique défavorable, le SG du RND n'exclut pas le recours à «l'endettement extérieur», si la mentalité du travail continue sur son chemin actuel. Ahmed Ouyahia a mis en garde contre les enjeux d'un tel choix sur la perte de la souveraineté du pays «je ne parle pas de l'endettement pour financer des projets comme on le fait avec les Chinois pour le grand port du Centre», a-t-il dit. Par ailleurs, il a appelé à mettre en valeur le travail, barrer la route à l'import-import et lutter contre la fraude et l'informel. «La crise économique nous a fait perdre 70% des revenus», a-t-il déclaré, soulignant qu'»on a un problème dans la manière de gérer ces revenus». Appelant à mettre la réhabilitation du travail, le patron du RND a souligné la nécessité de mettre en œuvre des réformes pour faciliter l'investissement, défendre la production nationale et faciliter la loi du travail. «Nous appelons à la généralisation de la finance islamique. Nous ne sommes pas là pour changer la façon de vivre et de voir des Algériens. Expliquez-moi pourquoi en Occident la finance islamique est la bienvenue. Si c'est ça qui va faire rentrer de l'argent dans nos banques, pourquoi pas ?», s'est-il interrogé au sujet de l'emprunt obligataire qui selon lui, est une solution pour sortir de la crise. El-Khabar : «Rebrab a politisé l'affaire» Interrogé sur sa position vis-à-vis de l'affaire du groupe El-Khabar qui fait polémique ces derniers jours, le SG du RND a déclaré que c'est le PDG de Cevital, Issad Rebrab qui «a politisé l'affaire par ses propos appelant au départ du régime», a-t-il expliqué, «je fais partie de ce régime, je ne peux applaudir», a-t-il dit. Ahmed Ouyahia a, par la même occasion, salué le travail excellent du journal El Khabar «un grand journal et un acquis pour l'Algérie», a-t-il témoigné. Néanmoins, il a insisté sur le fait qu'il est temps que «la presse travaille pour la presse et l'homme d'affaire, pour l'homme d'affaire». D'un autre côté, abordant le sujet de la monopolisation des médias, Ahmed Ouyahia a confirmé que ce phénomène «suscite les appréhensions dans de nombreux pays et pas seulement en Algérie». Interrogé sur la position du RND sur la loi criminalisant le colonialisme, son SG a jugé que cette loi «n'apportera rien au peuple algérien». Cependant, il a confirmé que si cette loi venait à être présentée à l'APN, son parti «nationaliste et novembriste, voterait pour». Par ailleurs, le SG du RND, sur une question sur la position des pays du Golfe avec le Maroc dans le conflit du Sahara Occidental, il a souligné que cela date de longtemps, «ce n'est pas une surprise pour l'Algérie». Dans ce sens, Ahmed Ouyahia a mis en valeur la diplomatie algérienne qui selon lui, a deux qualités importantes, «souveraine dans sa prise de décision auxquelles elle tient assidûment».