Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a indiqué, jeudi à Oran, que son ministère continuera le financement de la recherche scientifique, des équipements et des laboratoires scientifiques, malgré la chute des prix du pétrole. Interrogé en marge de la rencontre organisée par le Forum des chefs d'entreprises (FCE) et le ministère de la Recherche scientifique à l'occasion de la Journée nationale de l'étudiant qui coïncide avec le 19 mai, jeudi à Oran, sur l'éventuelle austérité qui touchera son secteur, dont le financement des équipements et la recherche scientifique, le ministre a souligné qu'«on n'est pas en période d'austérité, mais en voie de rationalisation des dépenses». Cela dit, Tahar Hadjar a confirmé que sa tutelle «continuera de financer la recherche scientifique malgré la conjoncture économique difficile par laquelle passe le pays». Il a, notamment, précisé que «toute demande objective d'équipements sera prise en charge». Dans ce sens, le président du Forum des chefs d'entreprises, Ali Haddad, interrogé si son institution, qui regroupe un nombre important d'hommes d'affaire, est prête à aider l'Etat dans le financement de la recherche scientifique,a rétorqué que «pour financer une recherche, il faut l'appuyer par une entreprise». Il faut avoir une garantie de rentabilité derrière une recherche, a précisé le président du FCE. «Nous sommes convaincus que les capacités scientifiques nationales peuvent contribuer grandement à rattraper la distance qui nous sépare des nations émergentes», a-t-il précisé dans son discours d'ouverture. «Il nous faut avant tout placer la connaissance scientifique, les compétences pratiques et technologiques et l'innovation au cœur de notre système productif», a souligné Ali Haddad. Par ailleurs, le ministre de l'Enseignement supérieur a appelé les hommes d'affaires à ouvrir les portes de leurs entreprises aux jeunes étudiants pour faire des stages pratiques, pour mettre en œuvre leurs savoir-faire acquis en théorie. A cet effet, Ali Haddad a confirmé la nécessité de «cette cohésion pour la continuité du développement de notre économie, à sa croissance et à son émergence», ajoutant qu'il est «primordial d'assurer une bonne cohésion entre les finalités de notre système d'éducation-formation-Recherche et les finalités des entreprises». En outre, il a incité les chefs d'entreprises à se rapprocher davantage des universités, des organismes de recherche et ceux de la formation professionnelle pour commencer à travailler ensemble. «Il est inacceptable que l'entreprise et notre système d'enseignement supérieur, de formation et de recherche continuent d'évoluer chacun de son côté», a-t-il appuyé. Plusieurs conventions ont été signées lors de la première édition de cette rencontre, entre des entreprises et des établissements de l'enseignement supérieur et des centres de formation de la wilaya d'Oran et de Tlemcen.