Les cadres syndicaux et les représentants des travailleurs de l'Algérienne des eaux (unité de Khenchela) et plusieurs cadres de l'administration de cette entreprise ont décidé de suspendre leur grève de faim entamée le même jour devant la direction générale de l'ADE à Alger. Les travailleurs et les cadres syndicaux de l'unité de l'Algérienne des eaux de Khenchela ont mis en exécution leur menace de recourir à la grève de la faim annoncée lors d'un préavis de grève déposé le 12 mai dernier. Les grévistes, qui ont fait le trajet Khenchela-Alger par autocar, ont dès 7h du matin accroché des banderoles sur le mur de l'enceinte du siège de la direction de l'Algérienne des eaux. Sur les banderoles, nous pouvons lire la principale revendication de ce mouvement de protestation à savoir le départ du directeur de l'unité de Khenchela, ainsi que plusieurs autres slogans. Le long trajet de Khenchela vers Alger n'a pas empêché une jeune femme de faire le déplacement avec les protestataires. Dans une première tentative, le directeur des ressources humaines et de la formation et le conseiller chargé de la sécurité du patrimoine ont échoué dans l'ouverture du dialogue avec les grévistes. Il a fallu attendre l'intervention du directeur général de l'ADE qui a réussi à convaincre les grévistes à s'asseoir autour d'une table pour discuter. Une réunion urgente a regroupé le premier responsable de l'ADE à l'échelle nationale, le DRH, le responsable du syndicat, d'un côté, et les travailleurs de l'unité de l'Algérienne des eaux unité de Khenchela, de l'autre. A leur sortie de la réunion, les travailleurs de l'unité ont indiqué qu'il a été décidé de suspendre le mouvement de protestation. Selon le porte-parole des grévistes, la suspension de la grève a été décidée après que le directeur général eut promis de prendre en charge l'ensemble des revendications. Quelques minutes seulement après la réunion, nous avons tenté de joindre le directeur général de l'Algérienne des eaux, mais en vain. « M. Zidane n'est pas disponible», nous a été répondu au niveau de son secrétariat. Nos efforts pour joindre le responsable de la communication ou un autre cadre habilité à s'exprimer au nom de la direction générale sont restés malheureusement sans résultat. Ainsi, les questions qui méritent d'être posées sont les suivantes : que va-t-il se passer maintenant après les promesses du directeur général de l'ADE et la suspension du mouvement de grève ? Les cadres et les travailleurs limogés arbitrairement seront-ils réhabilités? Attendons pour voir.