Le fait est maintenant sûr : l'âge légal du départ à la retraite est maintenu à 60 ans. Le directeur général de la sécurité sociale au ministère du Travail, Djawad Bourkaïb, l'a réaffirmé sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale dont il était, hier matin, l'invité de la rédaction. Il ajoute que l'ordonnance 97-13 qui prévoit un dispositif particulier et qui était intervenu dans des conditions exceptionnelles, dans le cadre du programme d'ajustement structurel de 1997 va être supprimé pour rester dans la règle générale qui fixe l'âge légal de la retraite à 60 ans. Il explique que ce contexte n'existe plus et qu'à l'instar de tous les pays, il y a l'évolution démographique et socio-économique qui nécessite des adaptations du système de retraite qui est fondé, rappelle-t-il sur la solidarité intergénérationnelle. Le départ précoce avant 60 ans n'a plus raison d'être, dit-il. Cette décision, de bon sens, est motivée par le souci d'assurer la continuité du financement de la retraite fondée, dit-il, sur le principe de solidarité intergénérationnelle, «chaque génération de travailleurs assurant le paiement des actifs de celle l'ayant précédée ». Parmi les facteurs mettant en difficultés la Caisse nationale de retraite (CNR), Djawad Bourkaïb met en cause le départ « précoce » des personnes actives, entrainant des versements à leur profit de pensions avant l'âge de 60 ans, «pendant une durée assez longue» et provoquant, ajoute-t-il, une «rupture» de cette solidarité. Chez nous, le ratio est de trois cotisants pour un retraité, alors que la norme est d'au moins cinq cotisants. Le DG de la sécurité sociale rappelle, par ailleurs, que la Caisse nationale de retraite (CNR) verse, chaque année, plus de 770 milliards de dinars sous forme de pensions à environ 1 600 000 retraités, dont plus de 50% relève-t-il, ont quitté leur emploi avant l'âge de 60 ans. Contrairement à une idée reçue, il relève que les départs à la retraite, avant l'âge de 60 ans, de près de 830 000 travailleurs/an, en plus d'engendrer des pertes de cotisations et de compétences professionnelles, et du danger qu'il présente pour la pérennité du système de retraite, ne sont en rien générateurs d'emplois. Le régime de la «retraite anticipée» sera, lui, maintenu afin, précise-t-il, de protéger les travailleurs perdant son emploi pour des raisons économiques lesquels pourront, alors, prétendre à un revenu provisoire de remplacement. Parmi les autres personnes pouvant bénéficier d'une pension de retraite anticipée, l'intervenant cite, en outre, celles mises en situation de longue maladie ou bien victimes d'invalidité, d'accidents de travail ou de maladies professionnelles, pour des raisons de maternité. Parmi les facteurs mettant en difficultés la CNR, celui-ci met en cause le départ «précoce» des personnes actives, entraînant des versements à leur profit de pensions avant l'âge de 60 ans, «pendant une durée assez longue» et provoquant, ajoute-t-il, une «rupture» de cette solidarité. Il insiste pour dire que le système algérien de retraite est un joyau de la protection sociale qu'il faut protéger.