Le premier né de la marque Hyundai monté en Algérie est sorti, mardi à Batna, en présence du ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, de l'ambassadeur de la Corée du Sud en Algérie, Park Sang-jin, et du wali, Mohamed Salamani. Le produit en question est sorti de l'usine Global Motors Industries de montage des camions. Cette dernière est implantée dans la zone industrielle de Batna. La fabrique en question devra assurer, d'ici fin 2016 le montage de 15 000 véhicules et prévoit de porter sa capacité annuelle à 22 000 unités en 2020, selon les explications données à l'occasion par les responsables de cet investissement privé fruit d'un partenariat algéro-sud coréen. La dudite usine mobilise un investissement de 7 milliards de DA avec une capacité de production annuelle de 3 000 camions, 200 bus, 50 autocars, 250 tracteurs et 250 engins. Environ 450 postes d'emploi sont, actuellement, générés par cette usine qui compte atteindre en 5 ans un taux d'intégration de 40% grâce à la sous-traitance locale. A cet effet, elle compte porter ses effectifs à 2 000 travailleurs. Pour sa part, l'ambassadeur de la Corée du Sud en Algérie a exprimé son souhait pour que cette coopération puisse se développer davantage bien «au-delà du montage et pourquoi pas à la fabrication tout en parvenant à réaliser des pièces de rechange 100% algériennes», estimant que cet investissement constitue un appui à l'économie algérienne et au développement local. Ce projet lancé parallèlement à d'autre, présente selon le ministre de l'Industrie et des Mines, une opportunité de diversification de l'économie nationale et permet de constituer la base de la diversification de l'économie nationale et permet de constituer la base d'une industrie mécanique, précisant que le montage en est la première étape nécessaire et inévitable. Dans ce sens, le ministre a mis en exergue l'encouragement de la sous-traitance pour augmenter graduellement le taux d'intégration des pièces localement fabriquées. Interrogé sur la réduction des quotas de voitures importées, Abdesselam Bouchouareb a répondu en lançant un appel aux concessionnaires à investir dans la sous-traitance pour devenir eux-mêmes des industriels, estimant que la loi de finances complémentaire 2015 et la loi de finances 2016 accordent des avantages considérables pour ce genre d'initiative. «L'Algérie ne restera pas éternellement un pays importateur de voitures et a de grandes potentialités et ambitions pour lancer une industrie automobile nationale, a-t-il souligné. Par ailleurs, le ministre, lors de sa visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Batna, a affirmé que sa tutelle favorise l'orientation de l'investissement et la diversification de l'économie vers les régions des Hauts-Plateaux. Selon Abdesselam Bouchouareb, «cette démarche s'inscrit dans le cadre de la diversification économique et l'optimisation de l'exploitation des énergies existantes dans le pays». Sur ce volet, le ministre a exhorté le directeur général de l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière à tout faire pour que le parc industriel d'Aïn Yagout soit le premier à se concrétiser parallèlement aux travaux de réalisation du complexe de turbines qui, a-t-il noté, revêt une importance vitale pour l'économie nationale. Il a donné des instructions fermes pour assurer la bonne gestion et l'entretien des zones et parcs industriels à l'échelle nationale, et « créer, si nécessaire, une entreprise indépendante pas forcément publique pour les gérer». Le ministre a inspecté plusieurs unités de la zone industrielle de la ville de Batna et s'est longuement entretenu avec des opérateurs locaux.