Face aux multiples problèmes que connait la production de la pomme de terre et sa commercialisation, le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdesselam Chelghoum, a proposé, entre autres solutions, d'augmenter la production et utiliser rationnellement le système d'irrigation. Le premier responsable de secteur a expliqué, à partir de la wilaya de Bouira, que l'augmentation des prix de la pomme du terre ces derniers jours est due, en premier lieu, à la diminution de la production. Pour ce, il est indispensable augmenter la production de la pomme de terre et utiliser «rationnellement» le système d'irrigation mis en place il y a deux mois. Le même responsable a indiqué auprès des agriculteurs du plateau d'El-Asnam à Bouira qu'«actuellement, la production de la pomme de terre au niveau de ce plateau d'El-Asnam est évaluée à 300 quintaux à l'hectare, précisant, dans une déclaration rapportée par l'APS, que «ce taux est très insuffisant et la production doit être à 500 q/ha». «Vous avez tous les moyens et les superficies nécessaires pour le faire», a confirmé le ministre à l'adresse des agriculteurs et responsables du secteur à Bouira. Au cours de sa visite, M. Chelghoum a plaidé pour la formation et l'encadrement permanents des agriculteurs en vue de fructifier les efforts consentis par l'Etat pour booster le secteur dans cette région à vocation agricole. Au sujet de la mise en service du système d'irrigation, la production de la pomme de terre au périmètre d'El-Asnam devra connaître une augmentation durant les prochaines saisons agricoles, selon les prévisions des agriculteurs de cette région. Le ministre a saisi cette occasion pour appeler ces derniers à une utilisation rationnelle du système d'irrigation en place notamment durant la période d'été, ainsi qu'à la généralisation du système goûte à goûte, signalant que «60% des eaux d'irrigation utilisées durant la période de grande chaleur s'évaporent». Des projets importants ont été réalisés par la mise en œuvre du PDR La mise en œuvre des programmes de développement rural (PDR) durant la période allant de 2009 à 2015 a permis la réalisation d'une importante série de projet agricoles, selon un rapport du ministère de l'agriculture, du développement rural et de la pêche. Parmi ces projets réalisés figurent notamment la plantation forestière sur une superficie de 231 626 hectares, ainsi que la mise en défens des zones pastorales sur près de trois millions d'hectares en zones steppiques, a précisé le ministère dans son rapport remis samedi à la presse à l'occasion de la visite du ministre Chelghoum Abdeslam à Bouira. La mise en œuvre du PDR au niveau national durant la période 2009-2015 a permis aussi la création d'actifs par l'installation de vergers arboricoles sur 129 000 hectares dont près de 85 000 hectares en oliviers et des plantations pastorales sur 21 000 hectares, ainsi que le désenclavement des populations rurales à travers la réalisation et l'aménagement de près de 12 416 kilomètres de pistes rurales permettant de faciliter l'accès aux périmètres cultivés, aux vergers et aux villages. Elle a permis également le traitement de phytosanitaire de près de 154 000 hectares de terres ainsi que 170 000 hectares de travaux sylvicoles destinés à améliorer l'état sanitaire des repeuplements forestiers, et la valorisation des produits forestiers par l'exploitation de 820 000 m3 de bois et la récolte de 370 000 quintaux de liège, selon les détails fournis dans le même rapport. Les efforts se poursuivront également en matière d'intensification des actions de préservation et de valorisation des ressources naturelles à travers notamment, la relance du barrage vert selon de nouveaux préceptes liant développement durable, lutte contre la désertification et adaptation aux changements climatiques se basant sur l'étude réceptionnée en mai 2016, ainsi qu'à travers la gestion durable des forêts par l'aménagement forestier et les travaux sylvicoles. Il est à noter que l'Etat poursuivra également ses efforts à travers surtout la mise en œuvre des actions individuelles et collectives au profit des populations rurales pour améliorer leurs conditions de vie, a encore souligné le ministère dans son rapport.