Un an après le parachèvement de la signature de l'accord de paix et de réconciliation pour le Mali, issu du processus d'Alger, le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, se rend, aujourd'hui, au Bamako pour la concrétisation des exigences de paix et de réconciliation. Ramtane Lamamra qui a co-présidé avec son homologue malien Abdoulaye Diop, la 11e session du Comité bilatéral stratégique algéro-malien pour le Nord Mali avait indiqué, samedi, à Alger que «le premier anniversaire de la signature de l'accord de paix et de réconciliation nationale au Mali marquera un nouveau départ avec le même esprit constructif pour la concrétisation de toutes les exigences de paix et de réconciliation», tout en précisant qu'«il y a une volonté et une large vision stratégique pour accélérer le rythme de mise en œuvre de l'accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger, par l'ouverture de nouvelles perspectives et une coopération étroite et par une plus forte participation des parties signataires de l'accord : le gouvernement et les mouvements maliens». Toutefois, le ministre d'Etat avait souligné qu'«au regard de ce qui a été entrepris précédemment à travers les visites des responsables maliens de la Coordination, de la plateforme et du gouvernement, nous pensons que le premier anniversaire de la signature de l'accord constituera l'occasion d'un nouveau départ dans le même esprit constructif visant à concrétiser toutes les exigences de paix et de réconciliation». Lors de cette visite, Lamamra se réunira avec les membres du Comité de suivi de l'accord (CSA), «en vue d'évaluer l'état d'avancement dans la mise en œuvre de cet accord et d'identifier les moyens de dynamiser le processus». «Nous insistons sur la paix et la réconciliation de même que nous soulignons l'impératif d'améliorer les conditions de vie des habitants de ces régions et de mieux répondre à leurs revendications objectives», a-t-il dit en soulignant qu'«un effort s'impose aussi bien pour le développement, les aides humanitaires et l'investissement que pour la création d'infrastructures économiques productives dans ces vastes régions». A ce propos, le chef de la diplomatie a mis l'accent sur l'importance du soutien aux efforts visant à vaincre le terrorisme et le crime organisé transfrontalier, particulièrement dans cette région, à la faveur de l'apport de tous, tant en ce qui concerne la Minusma qu'en ce qui a trait aux forces locales armées maliennes et mouvements politico-militaires connus dans la région». Par ailleurs, Lamamra sera reçu par les hauts responsables maliens avec lesquels il évaluera les relations de coopération entre les deux pays. Outre l'aspect sécuritaire, la situation humanitaire est jugée également déplorable. A cet égard, l'Algérie coopère étroitement avec le Mali dans un cadre bilatéral notamment pour le développement des régions frontalières. Mercredi prochain, Ramtane Lamamra se rendra à Windhoek (Namibie) où il prendra part aux travaux du Comité ministériel chargé du suivi de la mise en œuvre de l'agenda 2063 de l'Union africaine (UA), explique-t-on encore. A Windhoek, Lamamra aura des entretiens avec ses homologues des Etats membres du Comité ainsi qu'avec les hauts dirigeants namibiens sur la coopération bilatérale et les questions politiques d'intérêt commun, a précisé un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Créé en 2013, par décision de la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA, le Comité ministériel chargé du suivi de la mise en œuvre de l'agenda 2063 de l'UA a pour mandat de veiller à la mise en œuvre des différentes décisions des instances politiques de l'UA en matière de promotion de la paix, de la sécurité, du développement et de l'unité du continent, conformément aux axes stratégiques identifiés par l'agenda 2063. Le chef de la diplomatie a noté que «la réunion de Bamako sera marquée par des réalisations nouvelles et des pas positifs vers la concrétisation des objectifs escomptés en lesquels nous croyons tous».