Les travaux de la 11e session du Comité bilatéral stratégique algéro-malien ont débuté, hier à Bamako, dans un climat qui illustre remarquablement le succès du rôle de la diplomatie algérienne dans le parachèvement du processus de paix et de stabilité au Mali. Le rôle de la diplomatie algérienne ne cesse de se distinguer par son impact positif sur l'ensemble des pays voisins, actuellement en conflit. Parmi eux, le Mali, pays pour lequel l'Algérie n'a ménagé aucun effort pour œuvrer à lui redonner paix et stabilité. Une année s'est écoulée depuis la mise en œuvre de l'Accord de paix et de la réconciliation au Mali issu du processus d'Alger, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a souligné, hier à Bamako, la chance qu'a le Mali de reprendre la voie de la normalisation. Au moment où certains analystes ne signalent pas d'énormes avancées après la signature de l'accord vu que la situation sécuritaire au Mali ne s'améliore pas, d'autres sont optimistes, puisque l'Accord a assuré une entente entre les groupes armés signataires d'une part, et le gouvernement d'autre part. Chose qu'a affirmée Ramtane Lamamra, hier, assurant que «l'environnement est à l'apaisement et l'optimisme». C'est un progrès constaté, selon lui, par rapport à l'année dernière au moment où les négociations avaient connu des moments d'incertitudes. «Une année s'est écoulée depuis le parachèvement du processus des signatures de l'Accord, commencé le 15 mai à Alger et qui a connu son terme, le 20 juin 2016 à Bamako, avec des avancées réelles sur le terrain», a-t-il encore souligné. «L'expérience du Comité bilatéral stratégique liant les deux pays est unique dans celle de la diplomatie algérienne», a précisé le ministre rappelant qu'elle est initiée «depuis la demande du président malien au président Abdelaziz Bouteflika d'entreprendre ce dialogue pour la paix et la réconciliation au Mali». La particularité de cette expérience s'inscrit dans le fait qu'elle impliqué les pays du voisinage, les organisations régionales et internationales. «C'est une expérience extrêmement novatrice, dans le sens où elle a permis aux parties de s'assurer qu'elles ne pouvaient avoir une subjectivité avec une partie au détriment des autres», a précisé le ministre des Affaires étrangères. Ledit accord implique dans sa mise en œuvre la défaite du terrorisme et de l'économie criminelle. Raison pour laquelle, explique Ramtane Lamamra, la férocité des terroristes qui font tout pour le mettre en échec. «Battre le terrorisme, c'est réussir la mise en œuvre de l'Accord», a noté le ministre qui soutenait l'opportunité qu'a le Mali de s'ouvrir sur de nouveaux horizons. Pour sa part, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a mis en exergue le caractère particulier dans lequel interviennent les travaux de ce Comité, une année après la mise en œuvre de l'Accord de paix et de réconciliation. Il s'agit d'«un contexte marqué par une intense activité du gouvernement pour la mise en place de mécanismes importants prévus pour l'Accord», a expliqué l'homologue de Lamamra. En outre, le ministre malien a cité la signature du protocole d'entente pour la mise en place des autorités intérimaires dans les cinq régions du nord du Mali. Cette démarche ouvrira, selon lui, la voie aux services de l'Etat dans ces parties du pays. Le rôle de l'Algérie encensé A Washington, le rôle de l'Algérie comme chef de file de la médiation internationale dans les négociations intermaliennes a été salué par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. «Le secrétaire général félicite les membres de la médiation internationale, en particulier l'Algérie en tant que présidente du comité du suivi de l'accord, pour leur soutien à la paix au Mali. Il les encourage à rester fermes dans leurs efforts», a déclaré le porte-parole du chef de l'ONU, Stéphane Dujarric. De sa part, le président Ibrahim Boubakar Keïta a encensé le rôle de l'Algérie en mettant en exergue le constat positif établi après une année de la mise en œuvre de l'Accord. «C'est un constat positif que nous avons fait et nous avons loué le rôle de l'Algérie en tant que chef de file , a déclaré à la presse le président malien, à l'issue de l'audience accordée au chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra.