Le film égyptien « Nawara » de Hala Khalil a été projeté, dimanche soir à la salle Maghreb dans le cadre de la compétition des longs métrages au Festival international d'Oran du film arabe (FIOFA) qui se tiendra jusqu'au 29 juillet prochain. Le film reproduit les rebondissements de ce qui est appelé le « Printemps Arabe » dans la société égyptienne, décrivant la vie quotidienne d'une fille vivant dans un quartier pauvre et marginalisé. Le film en question raconte l'histoire de « Nawara » qui peine chaque jour à trouver de l'eau propre dans le bidonville où elle vit avec sa grand-mère. Elle travaille comme domestique dans la villa d'un ancien haut responsable de l'Etat devenu député. Il fait partie de ce qu'on appelle la nouvelle classe. Deux univers s'affrontent. A l'issue de la projection, la réalisatrice, Hala Khalil a animé un débat avec le public, expliquant que le film traite de la haine et des souffrances du peuple égyptien à cause du printemps arabe : « Le film montre aussi la pauvreté dont souffre la plupart du peuple égyptien », a-t-elle ajouté, avouant : « je voulais montrer à travers cette histoire de « Nawara » qu'on dénonce clairement ces actes de guerre qui ne cessent de déchirer nos pays arabes et aussi rendre aux pauvres misérables leur dignité». Et elle n'as pas manqué d'indiquer : « Quand je faisais le montage avec l'équipe, j'ai pleuré et quand le film a été projeté en Egypte, tout le monde a pleuré, car il s'agit du drame qu'on a subit durant cette période de la révolution égyptienne de 2011». Le film émirati « Sayer El Djenna » de Saeed Salmin Al Marri aborde, quant à lui, la passion pour l'aventure, la curiosité et l'attachement à l'authenticité chez les jeunes arabes et raconte l'histoire de Soltane, 11 ans, qui quitte Abu Dhabi pour Al Fujariah à la recherche de sa grand-mère. Il est en quête de tendresse. En cours de route, il fait de curieuses rencontres et découvertes. Le film palestinien de Omar Charkaoui « Al Medina » traite, pour sa part, de l'exil et l'espoir du retour à la terre et aux racines et raconte, aussi le retour aux sources qui ressemble parfois à un drame. Le choix à faire met les hommes devant des situations compliquées.