Placé sous le patronage de la commission suisse de l'Unesco, la 12e édition du Festival international du film oriental de Genève (Fifog) qui aura lieu en mois d'avril 2017 à Genève, à Versoix, à Lausanne et en France voisine. Cette édition rendra hommage au cinéma algérien à travers la projection des classiques du cinéma algérien, nous fera savoir, Tahar Houchi, directeur artistique du FIFOG. Rencontré à Alger, notre interlocuteur revient dans cet entretien accordé à la Nouvelle République sur la participation algérienne à cette manifestation cinématographique incontournable dans le paysage culturel de la Suisse ainsi que sur la thématique de cette édition et les perspectives de ce festival. LNR : La ville de Genève accueillera, en avril prochain, le Festival international du Film oriental de Genève (FIFOG), où en sont les préparatifs ? Tahar Houchi : Oui, le Festival international du film oriental de Genève (FIFOG) couvrira un espace géographique touchant plusieurs pays d'Afrique du Nord, Moyen-Orient et Extrême -Orient. Mais on s'intéresse aussi aux films issus de France, du Canada, des Etats-Unis, de même qu'on est en collaboration avec le Bangladesh. Le FIFOG investira en 2017 plusieurs régions et lieux, il sera à Versoix, à Lausanne et en France voisine et les projections des films auront lieu à la salle de cinéma du Grütli, au CinéVersoix, Le Chic, Zinema, Office des Nations Unies à Genève, le Chat Noir et l'Institut des Hautes études internationales de Genève (IHEID). Actuellement, nous sommes en contact avec plusieurs cinéastes pour programmer leurs films dédiés à la culture du dialogue et de la paix qui sera le slogan de l'édition 2017 et nous sommes en contact avec le cinéaste Samy Naceri, qui sera membre de jury ainsi que Tahar Ben Jelloun, Boualem Sansal, .... Il y aura en compétition des films dans les catégories Long-métrage, Court-métrage et Documentaire. Le programme de ce festival connaîtra, également, la participation d'enfants à travers les compétitions scolaires et les projections de films pour enfants. Pourquoi avoir choisi le thème de la culture du dialogue et de la paix ? Notre choix a porté, pour l'édition 2017, sur le culture du dialogue et de la paix vu son importance. Tout en interpellant l'actualité que vivent les sociétés arabes marquées par la croissance du conflit et le manque de dialogue et de communication, comme à chaque édition, nous abordons une thématique qui touche ces pays, comme l'année dernière où nous avons abordé la thématique de la liberté. Pour l'édition 2017, vous allez rendre hommage au cinéma algérien à travers la projection de films du répertoire classique, voulez-vous nous en dire en plus ? Effectivement, nous allons rendre hommage au cinéma algérien à travers la projection des classiques du cinéma algérien et nous comptons programmer des oeuvres telles que « Omar Gatlatou » de Merzak Allouache et « Hassan Terro » réalisé par Mohamed Lakhdar Hamina, en marge de ces projections, une table ronde sur l'expérience algérienne dans le terrorisme sera organisée à l'université de Genève. J'ajouterai, également, que nous sommes très ouverts pour encourager les jeunes cinéastes à nous envoyer leurs films en vue d'une participation à ce festival. D'autant que nous encourageons, également les cinéastes issus des minorités ethnoculturelles comme les Kurdes, les Amazighs et qui sont toujours enfermés dans un milieu cerné. Quels sont les objectifs attendus à travers le FIFOG ? Nous voulons, à travers ce festival, dynamiser la culture, le cinéma, la diversité et le dialogue interculturel, donner une vision scientifique et se présenter comme une vitrine à travers laquelle on expose des œuvres cinématographiques de qualité. Nous voulons aussi que ce rendez-vous soit un lieu de promotion de films et de rencontres pour les professionnels du cinéma.