Les Jeux olympiques de Rio de Janeiro débutent officiellement aujourd'hui samedi pour les athlètes algériens, au lendemain de la cérémonie d'ouverture organisée au stade mythique de Maracana, avec l'espoir de renouer avec les consécrations internationales après une prestation en dents de scie lors des Olympiades de 2012 de Londres, où seul Taoufik Makhloufi avait sauvé la face grâce à sa médaille d'or sur 1 500 m. L'Algérie, qui participe avec la plus importante délégation de son histoire au rendez-vous brésilien avec 64 athlètes dont 18 joueurs de la sélection olympique algérienne de football, ambitionne de réussir le meilleur résultat possible dans une compétition de niveau mondial ou la hiérarchie est déjà établie. Egaler le record de Sydney 2000 ! L'Algérie dont le meilleur résultat lors de ses douze précédentes participations remonte à l'édition 2000 à Sydney en Australie avec cinq médailles dont une en or de Nouria Benida Merah sur 1 500 m devrait sortir les grands moyens voir se surpasser pour espérer égaler cette performance. Pour le chef de mission de la délégation algérienne à Rio de Janeiro, Amar Brahmia, les athlètes algériens présents à Rio possèdent un potentiel non négligeable pour prétendre décrocher le podium olympique. «Nous restons sur les prévisions qui ont été avancées par les fédérations sportives avant notre déplacement à Rio. J'estime que des athlètes comme Makhloufi, Flissi, Benchebla et Bouraada sont de capables de réaliser l'exploit. Je suis confiant. Je connais bien la valeur de la médaille olympique, elle exige d'énormes sacrifices», a-il-déclaré lors d'un point de presse à Rio de Janeiro. Avant le déplacement de la délégation algérienne à Rio, les prévisions des différentes fédérations sportives qualifiées aux JO 2012 tablaient sur quatre à cinq médailles, mais ce ne sont que des prévisions et la réalité du terrain est toute autre. Pour espérer atteindre cet objectif, les pouvoirs publics n'ont pas lésiné sur les moyens en dégageant une enveloppe financière importante de 350 millions de DA pour permettre aux athlètes de se préparer dans les meilleures conditions possibles. «Les athlètes ont bénéficié de tous les moyens de préparation avec des stages en Algérie et à l'étranger pendant toute la période de préparation. La Fédération à mis le paquet pour permettre aux judokas d'être dans la moyenne condition, maintenant la balle est dans leur camp», a souligné le président de la fédération algérienne de judo, Messaoud Mati. Le directeur technique national de la boxe, Mourad Meziane, abonde dans le même sens, estimant que les huit boxeurs qualifiés ont été mis dans les meilleures conditions. Makhloufi, Flissi, Benchebla, Benamadii et les autres... Si pour certaines disciplines, leur sort est déjà scellé avant même le début des épreuves à l'instar de la voile et de l'aviron dont ce sera une première participation historiques aux Olympiades, dans les autres disciplines l'espoir de médailles algériennes est permis, voire réel, en athlétisme, boxe et judo, trois disciplines porteuses de médailles lors des 12 précédentes participations algériennes. Le champion olympique du 1 500 m aux JO de Londres Taoufik Makhloufi sera une nouvelle fois le grand espoir de la délégation algérienne à Rio. Le natif de Souk Ahras qui n'a pas encore tranché sur la distance sur laquelle il va s'aligner devra sortir le grand jeu pour espérer monter sur le podium à Rio. Mais une chose est sûre, l'effet surprise n'aura pas lieu cette fois contrairement à Londres où elle a joué en sa faveur. Son compatriote, le décathlonien Larbi Bouraada, remis d'une blessure au dos, espère bien confirmer les belles performances de l'année dernière même si sa préparation a été quelque peu perturbée. D'ailleurs, l'athlète vit difficilement cette pression qui monte depuis l'arrivée de l'athlète au village olympique. Outre l'athlétisme, la boxe pourrait faire valoir à l'Algérie une chance de médailles à Rio. Présentes avec huit pugilistes, la première nation africaine ambitionne de retrouver le podium olympique après huit ans de disette. Avec des boxeurs de talent et d'expérience à l'image de Mohamed Flissi, médaillé lors des deux derniers championnats du monde et le duo: Benchebla-Chadi dont ce sera leurs troisièmes JO, la boxe algérienne possède à des arguments à faire valoir. «Les boxeurs ont travaillé dur depuis trois ans. Ils se sont bien préparés. Tout le groupe tire dans la même direction pour atteindre notre objectif qui est de retrouver le podium olympique», a indiqué Mourad Meziane. Le judo qui reste sur un zéro pointé à Londres sera la troisième discipline sportive qui ambitionne de remonter sur le podium. Une mission qui s'annonce des plus ardues pour les cinq judokas qualifiés. Le président de la Fédération algérienne de judo croit dur comme fer aux chances de ses sportifs. «Ils ont bien travaillé. Ils sont bien décidés à donner le maximum pour décrocher le podium», a-t-il estimé. La surprise pourrait venir de l'escrime où le fleuretiste Hamid Victor Sintes qui croit à l'exploit malgré trois ans sans compétition. «Dans ma tête, je ne connais pas la défaite. Je crois à l'exploit. Je m'attends à un premier match très difficile contre le cinquième où le sixième mondial. Je vais essayer de gérer la compétition intelligemment», a-t-il souligné. Quant à l'équipe de football qui retrouve les Jeux olympiques après 36 ans d'absence, elle a sérieusement compromis ses chances après sa défaite surprise face au Honduras (3-2)) jeudi au stade Joao-Havelange pour le compte de la première journée. Les deux prochains matchs contre l'Argentine et le Portugal sont extrêmement difficiles et décisifs pour la suite de l'aventure brésilienne.