Le président américain Barack Obama s'interroge sur la volonté du président de coopérer pour trouver une issue au conflit syrien et promet de détruire l'organisation Etat islamique. «Je ne suis pas certain que nous puissions faire confiance à la Russie et à Vladimir Poutine et c'est pourquoi nous devons évaluer si nous pouvons ou pas obtenir une véritable cessation des hostilités», a déclaré Barack Obama à propos du conflit syrien lors d'une conférence de presse au Pentagone jeudi soir. Critiquant son homologue russe pour l'appui militaire sans faille qu'il fournit au régime syrien, le président américain s'interroge : «La Russie n'est peut-être pas capable d'y parvenir, soit parce qu'ils ne le veulent pas, soit parce qu'ils n'ont pas assez d'influence sur Assad. Et c'est ce que nous allons évaluer.» Les deux grandes puissances parrainent un processus diplomatique international en Syrie. Ils tentent d'y instaurer une cessation des hostilités, une aide humanitaire et la volonté d'amorcer une transition politique entre le régime et l'opposition. Mais l'ensemble du dispositif porté par le secrétaire d'Etat John Kerry et son homologue russe Sergueï Lavrov est largement au point mort. Les djihadistes de l'EI seront «inévitablement vaincus» Deux ans après la mise sur pied d'une coalition militaire internationale contre les djihadistes en Syrie et en Irak, qui les a bombardés plus de 14 000 fois, Barack Obama s'est engagé à détruire le groupe Etat islamique en luttant «de manière agressive, sur tous les fronts». «L'EI n'était pas invincible. Ils vont, de fait, être inévitablement vaincus», a-t-il assuré. Cependant, le front militaire n'est pas l'unique terrain sur lequel l'EI doit être vaincu. En effet, sous pression sur le terrain et ayant perdu de nombreux combattants, dirigeants et territoires, l'EI a multiplié les attaques terroristes dans le monde ces dernières semaines. Citant les attentats en France, en Allemagne, en Turquie et au Bangladesh, Barack Obama a également admis que la menace terroriste «est sérieuse» aux Etats-Unis, déjà meurtris par les attentats en Californie et en Floride.