Lors de notre tournée au littoral oranais, nous avons rencontré des colons en colère qui dénoncent ce qu'ils ont vécu à l'intérieur du centre de vacances implanté a Trouville (Aïn Turk ) relevant de la commune de Tiaret. «Nous avons vécu l'enfer à Aïn Turk et la majorité de nos compagnons ont quitté les lieux vu les conditions», nous raconte un chérubin, voisin du colon agressé par un élu. «Ici pour prendre le petit il faut se lever tôt vu la surcharge, 300 colons pour une capacité d'accueil de 120 lits dont le plus grave un matelas partagé par trois colons et le reste de l'effectif dort parterre.» Les corps fragiles n'ont pas le droit pour un sourire pour goutter les fruits de la mer et de la terre durant cette période caniculaire. Ils sont près de 300 corps fragiles en promenade libre selon certaines informations crédibles un encadrement sans expérience proches des responsables.» Charité bien ordonnée commence par soi-même. «Pour revenir à la restauration, on n'améliore pas les repas, on sert le fameux contenu dans les plats en plastique», nous témoignent un groupe d'enfants. Le comble est que ce lieu fréquenté quotidiennement par des élus accompagnés pour prendre de l'air mais quel air vu les odeurs nauséabondes provenant du réseau d'assainissement, les moustiques même les rongeurs font la loi. Le séjour des colons a duré soixante-douze heures au lieu de douze jours. Ni visite médicale ni consultation. Une structure à la croisée des chemins. Seule une pyramide composée de personnes étrangères, monitrices et moniteurs, cuisiniers, sans visas et sans expérience quant aux véhicules affectés sont au service aux invités des responsables. La baignade dans les eaux tièdes de la Méditerranée n'est pas garantie chaque jour pour les colons. Ils nous autorisent un quart d'heure de natation et faire le parcours de 6 km sous un soleil de plomb. Pour la restauration, nos drôles d'encadreurs ont mis à la disposition des 300 colons 108 chaises et il faut attendre des heures et des heures pour rejoindre le réfectoire. Quant à la douche, elle est inexistante. Quant au précieux liquide, on ignore son origine dont le centre est alimenté par un camion citerne. Des centaines de millions gaspillés, des colons marginalisés et des élus passant les nuits a la belle étoile aux frais de la princesse. La seconde session est clôturée et la colère et le chagrin se lisent sur les visages des orphelins. Dans une main, un cabas et de l'autre, un sachet en plastique contenant un stylo et un cahier offert par nos responsables en guise de cadeau. Lors de mon passage, j'ai réussi à récolter ces informations dans un laps de temps mais je laisse ce message au premier magistrat de la ville de Tiaret comme rapporté par l'imam El Boukhari (Si tu veux que ton cœur s'attendrisse, caresse la tête d'un orphelin et nourrit un pauvre). Et «celui qui parraine un orphelin est proche du paradis comme le sont ces deux-la (l'index et le majeur).