Le gouvernement algérien a tracé une stratégie basée sur le développement local. En conséquence, les instructions du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales encouragent l'investissement et exhortent les communes à retrousser leurs manches et trouver des ressources pour améliorer leur santé financière. La wilaya d'Aïn Témouchent recense un riche patrimoine public abandonné ou non convenablement exploité à des fins économiques dans plusieurs secteurs d'activité et de prestations de service. En matière de prestation de loisirs, l'unique parc d'attraction, patrimoine de la commune d'Aïn Témouchent, est encore cadenassé depuis plus de 10 années. Ce projet a été financé en devises. Alors le Trésor public perd une importante recette et des emplois. Les enfants sont privés de moyens de distraction. Ce parc abandonné renifle un paysage sylvestre et est devenu le havre des reptiles, des canidés et des rats. Il a également terni l'environnement et l'image de la cité. Selon un responsable à l ‘APC de cette commune, «le parc d'attraction est la propriété de l ‘APC. Antérieurement, il a été loué à une tierce personne pour l'exploiter... Soudain un litige déclencha entre les deux parties et devint une affaire en justice. L ‘api a enfin gagné la bataille. Cependant, les conditions assignées dans le cahier des charges relatives au bail de location n'ont pas été acceptées par toutes les personnes physiques intéressées». Encore, beaucoup de citoyens s'interrogent sur le sort des deux marchés couverts réalisés dans les deux cités Jhalawar et Hay Zieutons qui ont coûté très chers au Trésor public, malheureusement ils sont encore fermés depuis leur réception. Et pourtant, ils ont été affectés à des personnes dans le souci de pratiquer une activité commerciale et également l'Etat vise la lutte contre le marché informel. Le comble, plusieurs jeunes convoitent ces stands et locaux de ces marchés couverts. Curieusement, les habitants se déplacent quotidiennement jusqu'au marché couvert dans le centre de la ville pour s'approvisionner en produits alimentaires généraux, les fruits, les légumes et les viandes au vu et su des responsables municipaux et de wilaya concernés qui demeurent indifférents devant ce marché informel florissant et causant une concurrence déloyale aux revendeurs agréés détenant des registres du commerce et s'acquittent des impôts régulièrement. Selon un responsable au niveau de l'Union générale des commerçants et artisans algériens(UGCAA), «le cas de ces deux marchés couverts est ironique. L'UGCAA, en parfait accord avec la Direction du commerce, a pris l'initiative de louer provisoirement ces deux aires commerciales durant les précédents ramadhans pour soulager la population des consommateurs. Nous avons enregistré énormément de doléances des citoyens qui demandent l'entrée en activité effective des locaux et stands, soit l'annulation des précédentes notifications d'attribution et remplacer leurs bénéficiers par autres, sérieux et désirant travailler correctement. Nous interpellons les pouvoirs d'agir dans l'intérêt des citoyens, des commerçants et de l'Etat. Un important manque à gagner et poste d'emploi sont relevés chaque jour.» Le phénomène du marché informel est un peu partout à travers les communes de la wilaya d'Aïn Teoutchej. Les locaux et les stands à l'intérieur des marchés couverts sont abandonnés et leurs occupants préfèrent travailler avec les autres revendeurs occasionnels pour revendre leurs produits dans les places publiques, squatter les rues en laissant derrière eux des amas d'ordures et provoquant des désagréments aux riverains par leur nuisance sonore. Pis encore, les abattoirs communaux sont également cadenassés dans certaines communes et l'abattage clandestin refait surface. La situation des anciennes caves de transformation de raisin de cuve est confuse. Environ, des locaux abandonnés dans le tissu urbain dans plusieurs communes constituent un point noir. En principe, les responsables devront trouver une solution pour leur exploitation à des fins économiques. Malheureusement, certains maires sont démissionnaires ne se gênent pas étant donné que leur mandat arrive à terme.