Par le biais d'un document inséré sur les réseaux sociaux, la ministre de l'Education nationale a fait l'objet d'une menace de mort. Les auteurs de cette menace ont apposé sur le papier une arme de poing et des insignes de la Gendarmerie nationale. En effet, l'affaire de l'enseignante de l'école primaire de Barika, wilaya de Batna, commence à prendre une proportion grave. Après les injures et les provocations, la ministre de l'Education qui a décidé d'ouvrir une enquête à ce sujet, s'est vu menacer de mort par des inconnus dans un message qui lui a été adressé sur les réseaux sociaux. Les auteurs de cette menace ont écrit en langue arabe, je cite : «Oh bente (Fille) Ghebrit, l'institutrice a un peuple qui se solidarise avec elle». Une arme (un révolver) et deux insignes appartenant à la Gendarmerie nationale ont été collés sur le papier signé au nom de la Gendarmerie nationale. Signalons que cet état de fait intervient après qu'une «enseignante» issue du courant islamiste a inséré sur sa page Facebook une vidéo prise dans la classe avec ses élèves du primaire. Sur la même vidéo, l'enseignante en question fait l'éloge à l'islam et à la langue arabe. Cet état de fait a contraint la ministre de l'Education, Mme Benghebrit, d'envisager d'ouvrir une enquête. L'intervention de la ministre n'a pas plu aux partisans du courant islamiste implantés presque dans l'ensemble des secteurs et même dans les institutions stratégiques de l'Etat. Il en est de même pour certaines stations de télévision privées, proches du courant islamiste et qui diffusent leurs programmes à l'étranger, notamment en Europe. Il est à noter que l'enseignante en question a travaillé pour le compte d'une chaîne de télévision privée, fermée par les autorités du pays. Face à cette menace, nous ne pouvons pas se taire, garder la neutralité ou le silence. Hormis les islamistes, la classe politique a dénoncé les insultes et les menaces dont fait l'objet la ministre de l'Education nationale. «Nous sommes tous des Benghebrit» et nous lui disons de ne pas avoir peur ou de ne pas reculer», a déclaré le président du Rassemblement pour la République. Le docteur Abdelouaheb Djebaili devait ajouter, je cite : «Nous avons appris par cœur la citation de feu Tahar Djaout qui disait « Si tu parles tu meurs. Si tu te tais du meurs. Alors dis et meurs». Ce dernier n'avait pas manqué d'interpeller les plus hautes autorités de l'Etat les appelant à mettre tout en œuvre pour retrouver les auteurs de ces menaces pour qu'ils répondent de leurs actes devant la justice. Plusieurs organisations nationales et associations des parents d'élèves se sont solidarisées avec la ministre de l'Education. Il en est de même pour les responsables de la société civile qui dénoncent le recours aux tentatives d'intimidation et de la violence à l'encontre de la ministre de l'Education. En somme, nous avons appris que les services de sécurité ont ouvert une enquête pour retrouver les individus auteurs des menaces et qui avaient utilisé les noms et les insignes de la Gendarmerie nationale, l'ANP, la Douane et même les services de la Protection civile.