L'ingérence de certains responsables politiques dans les affaires de l'éducation nationale n'a pas laissé indifférents les parents d'élèves à travers l'ensemble du territoire national. Ces derniers dénoncent l'instrumentalisation de l'école à des fins politiques et autres, indiquant que ces pratiques mèneront directement l'éducation nationale vers l'échec. En effet, à quelques jours de la rentrée scolaire 2016- 2017, les dirigeants et militants de certains partis politiques bien connus s'agitent et tentent de manipuler la rue, appelant à faire barrage aux réformes de l'éducation. Dans la foulée, les auteurs de cette campagne vise directement la ministre de l'Education l'accusant de vouloir occidentaliser la société algérienne travers l'école. Après l'association des parents d'élèves de Médéa qui a tiré à boulets rouges sur ceux qui tentent d'instrumentaliser l'école à des fins politiques, c'est au tour des parents d'élèves à travers les quatre coins du pays qui dénoncent cet état de fait. Ces derniers ont indiqué qu'ils ne laisseront pas ceux qui avaient empoisonné le régime politique faire de même pour le secteur de l'éducation. Ces derniers trouvent que ces mouvements et syndicats à l'origine de cette polémique sont issues du courant islamiste, à l'origine de la tentative de l'islamisation de l'Algérie et de la tragédie des années 1990. Nos interlocuteurs ont également montré du doigt certains individus qui dirigent des organisations islamistes et qui se sont autoproclamé des «Oulémas», des savants. «Attention, il ne faut pas comparer l'incomparable, en mettant dans le même sac les savants, c'est-à-dire les hommes de science comme ceux qui avaient obtenu des Nobel avec certains individus de certains mouvements qui avaient choisi le qualificatif de «Oulémas». «Ecoutez, on ne peut pas redevenir «savant», uniquement parce qu'on a appris le Coran ou pour avoir laissé pousser la barbe jusqu'au ventre», a indiqué le docteur Djebaili. Ce dernier devait ajouter qu'il faut apprendre à faire la différence entre un homme de science et un type qui écrit des «hrouz». L'avis du docteur Abdelouaheb Djebaili est partagé par la majorité des parents d'élèves indiquant que ce sont ces individus qui se sont autoproclamé des défenseurs de l'islam qui voulaient décidé du sort de tout un peuple, l'obligeant à suivre une idéologie désastreuse et dévastatrice. Nos interlocuteurs n'ont pas manqué de dénoncer ceux qui, d'une part, ils accusent Mme Benghebrit de vouloir occidentaliser, et de l'autre ils font des mains et des pieds pour inscrire leurs enfants dans les écoles et les universités de France. «Alors que leurs enfants se trouvent dans les écoles et les universités européennes, ils veulent que les autres enfants du peuple se contentent d'apprendre le Coran, à parler et à écrire la langue arabe et étudier l'éducation et les sciences islamiques», a indiqué M. El Hachemi Ait Zaouche. Ce dernier n'a pas manqué de signaler que les 80% de ces élèves réintègreront les mouvements salafistes et les partis islamistes. «Ils seront la cible des prédicateurs islamistes et des candidats potentiels pour l'Etat islamique (Daech) Aqmi, Enosra et autres organisations armées», a-t-il fait savoir. Les parents d'élèves avec qui nous nous sommes entretenus ont indiqué qu'ils soutiennent la ministre de l'Education qui voulait mettre fin aux écoles et aux universités du passé et qui forment des militants pour les partis politiques islamistes. Nos interlocuteurs devaient ajouter que la ministre de l'Education veut faire de l'école algérienne un lieu de savoir où l'on enseigne la modernité, la technologie, la science, les maths, l'outil informatique etc. «Nous ne voulons plus d'école qui «confectionne» des futures «bombes humaines», ont-ils conclu.