Quelque centaine de familles ont eu le regret, cette année après la fête de l'Aïd-el-Adha de jeter leur viande de mouton sacrifié à cette occasion en raison de sa putréfaction. En effet, c'est un phénomène qui a été, massivement, partagé et commenté sur la toile, des familles qui déploraient le pourrissement de la viande sans avoir eu connaissance des causes. Dimanche, le ministère de l'Agriculture déclare avoir ouvert une enquête en collaboration avec la Gendarmerie nationale pour identifier les causes de la putréfaction de cette viande de moutons. Néanmoins, l'enquête en cours, les éleveurs se trouvent pointés du doigt. En effet, plusieurs hypothèses sont proposées et échangées sur les réseaux sociaux à propos des raisons de ce phénomène dont le dopage des moutons avec des injections de corticoïdes, dans l'objectif de les rendre plus gros et les vendre au prix fort. Si c'est le cas, il s'agirait d'éleveurs mafieux qui pratiquent ce genre d'opération pour profiter du marché de viande à n'importe quel moyen. L'enquête n'ayant pas encore pris fin, mais les hypothèses continuent à se succéder. Une qui a été éloignée par le ministère de l'agriculture, il s'agit de l'existence d'une maladie animale. En effet, le même département affirme que près de 2 000 vétérinaires avaient été mobilisés, durant l'Aïd-el-Adha, au niveau des abattoirs et dans des quartiers de certaines communes, ce qui emmène à écarter l'existence d'une maladie. Par ailleurs, le directeur des services vétérinaires du ministère, Karim Boughalem, sans exclure la probabilité d'existence d'autres facteurs, a fait part des conditions climatiques ayant caractérisé les deux jours de l'Aïd, à savoir la chaleur et un taux d'humidité assez élevé, ainsi que des conditions d'hygiènes inappropriées dans certains endroits. Selon lui, «ces conditions pourraient être à l'origine de la putréfaction de la viande», a-t-il souligné. A ce propos, il a avancé que le ministère attendait les résultats des analyses des laboratoires de la Gendarmerie nationale, qui seront rendus publics. Il a ajouté que les cas de putréfaction enregistrés à ce jour reflétaient un phénomène circonscrit en zones et en nombre en précisant que le nombre d'animaux sacrifiés à l'Aïd el- Adha de cette année a atteint les 4,5 millions de têtes. «Après avoir appelé les inspections vétérinaires de toutes les wilayas du pays pour avoir le feedback de la situation, nous avons ouvert une enquête en collaboration avec la police et la Gendarmerie nationale», a précisé le même responsable. Les services vétérinaires ont alors effectué des prélèvements au niveau de laboratoire central vétérinaire, alors que d'autres échantillons ont été envoyés aux laboratoires de la Gendarmerie nationale qui sont beaucoup plus performants, a affirmé le directeur au ministère de l'Agriculture.