Les rentrées scolaire et universitaire n'ont rien apporté de nouveau si ce n'est, a déclaré, jeudi, le président de l'Assemblée populaire de wilaya (APW), les perpétuels et mêmes problèmes qui ressurgissent, principalement des dysfonctionnements et des insuffisances, au niveau des trois paliers, le primaire, le moyen et le secondaire, s'agissant de secteur de l'éducation nationale et, le retard de livraison des infrastructures d'accueil dans l'enseignement supérieur. «C'est à croire que nous sommes condamnés à reconduire nos échecs continuellement, par les mêmes erreurs, pourtant, faciles à corriger», a-t-il indiqué. «Est-il logique que nous formulions aujourd'hui les mêmes recommandations que celles des précédentes sessions ?», s'est interrogé Mohamed Klalèche qui s'exprimait lors d'une session de l'APW consacrée aux rentrées scolaire et universitaire à Tizi Ouzou. «Force est de reconnaître que nos structures éducatives sont dans un état peu reluisant et que le marasme tend à se généraliser», a fait observer le P/APW. Cette année encore, des élèves, a-t-il relevé, n'ont pas de professeurs, plusieurs écoles demeurent sans directeurs, des classes, notamment au niveau du chef-lieu de la wilaya, sont surchargées et les projets programmés non encore livrés. «Seuls deux lycées, deux collèges et une seule école primaire ont été réceptionnées des 13 lycées, 15 CEM et deux groupes scolaires en cours de réalisation», a déploré M. Klalèche. La livraison, attendue à la présente rentrée universitaire, d'au moins 4 300 places pédagogiques et 3 000 lits, a poursuivi le P/APW, a été également ajournée. «Malheureusement, malgré nos déplacements sur les lieux, nos alertes et les recommandations de notre Assemblée quant à la nécessité de livrer, en partie, ces structures, rien n'a été fait et les engagements pris n'ont pas été honorés», a-t-il regretté. «Les étudiants de 1re année n'ont pas encore rejoint les bancs des amphis et les opérations de réhabilitation des facultés et du renouvellement des équipements et du mobilier attendent toujours», a encore fait observer M. Klalèche pour qui cet état des lieux fait planer le risque de relancer la protestation et les conflits. Et de mettre en avant la nécessité de planifier, analyser, coordonner, communiquer, synchroniser et suivre à même d'asseoir une stabilité et une bonne gestion dans ce secteur névralgique. « Nous demandons, une nouvelle fois, à l'administration et aux directions concernées de prendre rapidement les mesures efficientes pour finaliser les chantiers et mener toutes opérations à bon port dans l'optique de réunir les conditions adéquates pour un bon enseignement, loin des tensions et des conflits qui pourraient en découler», a encore poursuivi M. Klalèche. L'enjeu, a-t-il ajouté, est très important, c'est pourquoi la conjugaison des efforts de tous les acteurs est une condition sine qua non pour aplanir toutes les difficultés et par là permettre à tous nos enfants d'étudier dans les meilleures conditions possibles. Aussi, a-t-il interpellé les consciences en vue de se mobiliser et de redoubler d'efforts pour améliorer l'état des lieux. «Nous avons l'obligation, le devoir et la responsabilité morale d'accompagner constamment ces élèves et étudiants durant toutes les étapes de leur cursus, au sein et en dehors des institutions pédagogiques afin de leur garantir une réussite scolaire et universitaire», a conclu M. Klalèche.