Washington met en cause Moscou dans une série de piratages liés à la campagne présidentielle américaine et durcit le ton face à la poursuite des bombardements sur Alep en Syrie. La semaine avait débuté avec la rupture du dialogue entre Moscou et Washington à propos de la Syrie, lundi 3 octobre. Elle s'est poursuivie vendredi 7 octobre avec de nouveaux gestes de défiance, de part et d'autre, qui ont porté la tension entre les deux puissances à un niveau rarement atteint au cours des derniers mois. Aux Etats-Unis, l'administration américaine a décidé de sauter le pas en mettant en cause directement la Russie pour des piratages liés à la campagne présidentielle américaine constatés au cours des derniers mois. Le Democratic National Committee (DNC), la plus haute instance du Parti démocrate, en a été la cible tout comme les services chargés des listes électorales dans plusieurs Etats, dont l'Arizona et l'Illinois. «Ces vols et ces piratages ont pour but d'interférer dans le processus électoral américain, a indiqué le directeur du renseignement américain, James Clapper, dans un communiqué commun avec le département de la sécurité intérieure. Nous pensons, compte tenu de l'étendue et du caractère sensible de ces initiatives, que seuls de hauts responsables russes ont pu autoriser ces activités.» Le produit de ces piratages a été publié sur les sites WikiLeaks, Guccifer 2.0 et DCLeaks. Les autorités américaines sont affirmatives pour le piratage du DNC. Elles se contentent de mentionner que les intrusions dans les bases de données électorales des Etats ont été perpétrées «dans la plupart des cas à partir de serveurs opérés par une société russe».