Des commentaires se conjuguent non seulement après le nul des Fennecs face aux Camerounais, mais également après cette surprenante séparation à l'amiable, dit-on, de la Fédération algérienne de football avec Milovan Rajevac, le sélectionneur de l'équipe nationale. Les réactions plus sévères portent sur le départ prématuré du sélectionneur Milovan Rajevac, mais aussi et surtout sur le rôle qu'aurait pu jouer une poignée de joueurs pour provoquer ce départ. C'est dire qu'en tout cas à chaque heure qui passe, on nous convainc de cette impérieuse nécessité de renforcer notre optimisme face à la prochaine rencontre. Il ne suffit plus maintenant de prier pour que le train ne se renverse pas, il faut aussi avoir les nerfs solides et une poigne de fer si l'on veut atteindre son but. Alors mieux vaut la concentration et la réflexion pour oublier ce nul. Il y a quelques jours, l'ex-international Rabah Madjer qui intervenait sur une chaîne de télé, lançait un appel aux gestionnaires de notre football, «tenez-vous aux côtés du sélectionneur, le lâcher après ce nul, serait une catastrophe pour nos Verts. Ce ne serait pas la meilleure manière de redresser la barre ou encore de recadrer l'équipe nationale afin qu'elle puisse affronter dans la confiance le prochain match face aux Nigériens» et d'ajouter, «le Nigeria n'est pas cette équipe dure et difficile à battre, elle garde certes une image d'un boulet de feu mais elle est prenable, il suffit de retrouver la confiance et de mieux tenir compte des erreurs de ce dernier match...» Pour Bencheikh, les Verts doivent ramener les 3 points. Ils n'ont aucune autre issue, perdre c'est lâcher trois points et accuser un retard de six points ce qui serait difficile à remonter malgré les cinq rencontres qui reste à jouer.» Mardi après-midi, l'APS nous apprend que le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, s'était réuni avec l'entraîneur national, Milovan Rajevac, pour trancher l'avenir de ce dernier aux commandes techniques des Verts. Cette réunion ferait suite après la montée au créneau de plusieurs joueurs des Verts réclamant le départ du technicien serbe, à qui ils ont imputé la responsabilité du nul concédé à domicile contre le Cameroun (1-1), surtout qu'entre lui et les joueurs, la cassure s'est bel et bien produite. Le départ fut annoncé le jour même. Les réactions s'enchaînent. Qui impose les règles de jeux ? La FAF ou les joueurs ? La fragilité de cette instance inquiète beaucoup plus qu'elle ne répare. Les Brahimi, Feghouli ou encore M'Bolhi, les maîtres chanteurs de cette situation devront plutôt démontrer qu'ils endossent le maillot de l'équipe nationale non pas pour les avantages notamment financiers dont ils bénéficient mais aussi et surtout pour les couleurs du pays. Les secondes préoccupations des techniciens et des observateurs et de s'interroger sur le pourquoi de ces départs des sélectionneurs, si ce n'est pour des cas similaires. D'où la question «y a-t-il un pilote dans l'avion ou ce sont les passagers qui imposent le plan de vol ?», une autre réaction d'un animateur de télé : «Nous savons tous que Boudebouz et compagnie ont été poliment renvoyés par les sélectionneurs précédents à rejoindre leurs clubs respectifs, parce qu'ils n'ont pas leur place au sein de l'équipe nationale. Aujourd'hui, ils refont surface pour dicter leur loi à une Fédération qui devrait plutôt cesser de les cajoler. L'équipe nationale n'est pas un club amateur.» Pour Slimani «les joueurs sont tous des nationalistes, nous sommes tous unis, et nous sommes tous déçus par le résultat, mais croyez nous, pas un joueurs n'a eu de pareils comportements après le match, des ragoûts ont trouvé aujourd'hui une sacrée place dans les médias, c'est triste, vraiment triste, sachez malgré ces faux commentaires que nous nous sommes engagés à nous qualifier et nous le ferons. Nous sommes des joueurs, respectons le sélectionneur, qu'il soit algérien ou étranger, nous n'avons pas le droit de discuter ses stratégies, on est les exécuteurs pour le bien du pays... personne n'a le droit de s'imposer ou juger le choix de la FAF». Un élément important a été mis en avant par les joueurs en l'occurrence l'étouffement de la communication entre le sélectionneur et les joueurs... Un autre professionnel de la balle ronde s'est aussi exprimé et pose la question relative au remplacement du technicien français. Pourquoi avoir attendu si longtemps pour faire remplacer le technicien français Christian Gourcuff ? Pendant ce temps, les Camerounais préparaient leur rencontre face aux Fennecs, un match face à l'OM et un autre face à l'équipe de France et nous qu'avons-nous fait ? «Il ne sert à rien de blâmer plus qu'il n'en faut tel ou tel joueur, d'autant plus que même au niveau du jeu collectif, les Verts ont failli. Milovan Rajevac, aussi, a une très grande part de responsabilité, à plusieurs niveaux». Enfin, Bencheikh, cette icône de notre football dira «il nous faut impérativement cette revanche face à une équipe qui n'est plus ce boulet de feu, son titre collé à sa performance certes, mais elle est largement prenable. Les Verts avaient remporté 19 de leurs 20 matchs officiels sur ce stade de Blida avant ce duel face aux Lions indomptables. Novembre approche, évitons de nous concentrer sur ce qui vient de secouer toute la nation algérienne... le temps presse». Un joueur de l'équipe nationale ne disait-il pas : avec ou sans sélectionneur, nous savons ce que nous faisons, nous sommes tous des professionnels... Et à Bencheikh de conclure «vous avez voulu que ce sélectionneur quitte l'Equipe nationale, c'est fait, à vous de faire la différence, celle de crier à la face du monde sportif que vous êtes les meilleurs. Sachez, comme le dit le vieux proverbe, «L'erreur n'annule pas la valeur de l'effort accompli», à vous de faire qualifier l'Algérie au Mondial, et à nous de nous de vous remercier».