La campagne de vaccination contre la grippe saisonnière 2016-2017 a débuté, hier, et s'étalera sur toute la période automno-hivernale. La nouveauté de cette année est que ce vaccin antigrippal cible les virus les plus répandus dans notre pays, a indiqué le directeur de la prévention et de la promotion de la Santé au ministère, Smail Mesbah. Lors d'une conférence de presse animée au niveau du siège du ministère de la Santé, le responsable a expliqué que la nouvelle version du ce vaccin cible trois virus, s'agissant : le virus H3N2, qui touche beaucoup plus les personnes âgés, et en certains cas, il peut provoquer de la mortalité, le virus H1N1, qui est présent chez les adultes jeunes, et enfin le virus B, soulignant que les personnes qui vont se faire vacciner seront couvertes contre les virus circulants dans notre pays. Smail Mesbah a indiqué que deux millions et demi de doses, conformément aux recommandations du comité d'experts, ont déjà été acquises et mises à disposition, et ce, dans les centres vaccinateurs habituels des établissements publics de santé, où le vaccin est administré gratuitement. En outre, dans les officines où le vaccin est remboursé par la sécurité sociale pour les personnes âgées et pour les malades chroniques. Au cours de cette campagne, un dispositif est mis en place pour prendre en charge les cas de grippe compliquée, il sera opérationnel dès le début du mois de novembre, il a pour objectif de veiller à la disponibilité des moyens nécessaires pour la protection et la prise en charge des cas de grippe compliquée. Par la même occasion, le même responsable a affirmé que le département de la santé prévoit une «opération de rattrapage» pour la vaccination de l'ensemble des concernés, une fois le nouveau produit arrivé, tout en rappelant que le ministère de la Santé recommande le changement du fournisseur, et ce, suite à la déclaration de deux décès de nourrissons au décours d'un acte vaccinal. Le ministère avait en vertu du principe de précaution et dans l'attente des résultats de l'enquête judiciaire, pris la décision de procéder au retrait des lots de vaccin utilisés et les remplacer par d'autres. En effet, le nouveau calendrier vaccinal est maintenu dès lors que les événements graves observés n'ont aucun rapport avec la nature de ce calendrier. Il s'agit également du recours à un autre fournisseur pour le vaccin pentavalent qui obéit aux règles de pré-qualification de l'OMS, et par conséquent, le vaccin pentavalent jusque-là utilisé doit demeurer en quarantaine dans l'attente des résultats de l'enquête judiciaire. Le vaccin anti-pneumococcique (13 valences) utilisé est maintenu, ajoute la même source. Il est à préciser que ces mesures revêtent un caractère provisoire dans l'attente des résultats de l'enquête.