Bien avant que n'éclate l'affaire du vaccin «Pentavalent» pour bébé qui fait actuellement scandale imposant au ministère de la Santé d'intervenir pour suspendre son utilisation, s'étaient succédées plusieurs affaires. Elles sont majoritairement liées aux activités d'opérateurs économiques indiens en Algérie. Cela a été le cas pour l'indien de ArcelorMittal l'un des grands de la production mondiale de l'acier. Quinze années de partenariat plus tard, les Algériens découvrent avec une profonde amertume, qu'ils ont été arnaqués. Pour éviter que ce scandale ne fasse du bruit qui leur serait préjudiciable au plan national et international, les deux associés ont décidé de mettre un terme à leur partenariat. ArcelorMittal a quitté sur la pointe des pieds le complexe sidérurgique El-Hadjar et les deux mines de fer de Ouenza et de Boukhadra. En fait avec son fils, l'indien Mittal avait fait main basse sur les caisses du Trésor algérien. C'est la même démarche qu'a adoptée le Dr Cyrus S. Poonawalla. Il est le grand patron des laboratoires «Serum Institut of India» classés 3e producteur mondial de sérum. Comme ArcelorMittal, le Dr Cyrus S. Poonawalla ne se serait pas satisfait de l'importante quantité de vaccins qu'annuellement l'Algérie commande à ses laboratoires à coups de centaines de millions de dollars. Il veut beaucoup plus en s'impliquant indirectement dans des affaires douteuses. Certaines sources officielles l'avaient même cité dans celle ayant trait au trafic d'organes, de sérums et de vaccins périmés et de mercure en Algérie. En fait, le groupe «Serum Institut of India» fait ces dernières années l'objet de rapports très critiques de l'Organisation mondiale de la Santé. Il est également connu pour des affaires de corruption en Algérie. «Serum Institut Of India» se serait même introduit, peut-être sans le savoir, dans un milieu de trafiquants qui ont pris pour cible l'Algérie. A l'image de ceux à l'origine d'une convention paraphée simultanément par SII, Biofarm (Inde) et l'Institut Pasteur Algérie (IPA) pour la fourniture (2 millions de doses de vaccin DTC contre la rougeole, la coqueluche, la diphtérie et le tétanos). Devant l'insuffisance des doses et au vu de la forte demande, l'Institut avait alors procédé à une autre opération visant l'acquisition de 100 000 autres au profit de la Cnas et des corps constitués. Cette firme, en rupture de stock, avait convoité les services de la firme indienne Chiron, laquelle a recouru à une collecte auprès d'autres opérateurs. Une information de la chaîne de télévision française TF1 faisant état de «la contamination des vaccins contre la grippe saisonnière fabriqués à Liverpool» avait mis en branle les services de l'IPA. Pour des raisons inavouées, les milliers de doses de vaccin qui étaient pourtant fabriquées à Siena (Italie) par une des filières de Chiron et stockées dans des locaux à Alger ont été bloquées durant une période qui a conduit à leur péremption. Il y a eu cette autre affaire portant sur la réception de 2 millions de doses DTcok en réponse à une commande passée par l'IPA. Un contrôle de qualité a été entrepris par les soins d'un directeur du laboratoire de contrôle et qualité qui affirma que le DTcok contenait une toxicité anormale. L'on dira, par la suite, que le directeur à l'origine des résultats s'était opposé au contrôle des experts étrangers et aurait agi dans le but de défavoriser la firme indienne au profit des firmes européennes, très intéressées par le marché algérien. Ce sont des affaires similaires qui, bien des années après, ont tendance à se répéter à chaque fois qu'il est question de vaccins. La corruption en serait le moyen à chaque fois appliqué. D'où la tendance des uns et des autres magistrats en charge de statuer juridiquement, à admettre l'hypothèse du sabotage et de la mauvaise gestion entreprise par les responsables de l'institut Pasteur. C'est d'ailleurs ce qu'avait, à maintes reprises tenté de dénoncer, de nombreux responsables de laboratoires, en vain. La corruption ne se situe pas seulement au niveau des commandes vaccins. Elle l'est aussi dans les mesures d'accompagnement, tels que des ordinateurs haut de gamme, des véhicules, des cycles de formation, des effectifs de l'IPA ainsi que le sponsoring des symposiums et journées d'étude.