La démission du secrétaire général du Front de libération national (FLN), Amar Saâdani, a confirmé quelque peu les rumeurs autour de son départ. Néanmoins, les véritables causes de cette démission sont restées énigmatiques, aucune information n'a circulé au sujet d'une démission personnelle pour raison de santé ou d'un départ forcé. Hier, les rumeurs ont été confirmées par l'intéressé lui-même qui a déposé sa démission lors de la réunion du comité central du parti. Tout a commencé après les dernières déclarations d'Amar Saâdani accusant le général Mohamed Mediene (Toufik) l'ex-patron du Département de renseignement et de sécurité (DRS), d'être à l'origine de plusieurs événements dont ceux de Ghardaïa. Au cours de la même intervention, il a également traité la famille de l'ex-SG du FLN, en l'occurrence Abdelaziz Belkhadem, de collaboration avec l'occupant. Au lendemain de ces déclarations, plusieurs voix se sont élevées non seulement au sein du parti mais également chez les hauts responsables du pays, rejetant cet état de fait. A en croire certaines sources, les déclarations d'Amar Saâdani n'ont pas été appréciés par plusieurs membres du comité qui auraient décidé de «tirer le tapis» sous ses pieds. La polémique a dépassé le comité central du FLN, des rumeurs ont circulé indiquant que les déclarations de Saâdani auraient agacé certains hauts responsables du pays qui auraient également pris la décision de le «lâcher». Les mêmes rumeurs ont fait savoir qu'Amar Saadani qui aurait été informé de cet état de fait était sur le point de reporter la réunion du comité central du FLN du 22 octobre 2016. Néanmoins, le souhait d'Amar Saâdani de reporter la réunion d'hier n'aurait pas été accepté par certaines parties qui auraient forcé la main du secrétaire général du FLN de maintenir la réunion du comité central. Comme le dit un certain proverbe, «il n'y a pas de fumée sans feu», le départ d'Amar Saâdani était presque sur l'ensemble des lèvres et ce, quelques heures seulement de la réunion du comité central d'hier. L'annulation des protestations des «frondeurs» a quelque peu confirmé le départ imminent de Saâdani et l'annonce de sa démission n'était que l'affaire de quelques heures. Dans les coulisses, on ne parle plus du départ d'Amar Saâdani qui était «chose faite», mais de celui qui devrait lui succéder. Ainsi, après le discours d'ouverture, Amar Saâdani a réaffirmé le soutien total du FLN au président de la République, Abdelaziz Bouteflika. L'intervention d'Amar Saâdani a duré presque une demi-heure, avant que la réunion du comité central se poursuive à huis clos. Comme on s' y attendait, après la lecture des recommandations du comité central par M. Benhamouda, Amar Saâdani a annoncé sa démission. C'est Djamel Ould Abbès qui a été désigné pour assurer l'intérim à la tête du Front de libération nationale.