Plus de 281 500 placements économiques ont été effectués par l'Agence nationale de l'emploi (Anem) au 31 octobre dernier, en hausse de 10% par rapport à la même période de l'exercice précédent. De ce total, plus de 8 200 ont été placés par les 18 organismes privés, alors que 3 200 sont des recrutements opérés directement par les entreprises conformément à l'instruction du Premier ministre qui autorise les employeurs de recruter eux-mêmes, mais à condition d'en informer l'Anem. Selon le directeur général de l'Anem, Mohamed Tahar Challal, 70% des personnes placées l'ont été au sein du privé national et étranger et 28% dans le secteur public. "Le privé national reste ainsi le plus grand pourvoyeur d'emplois en Algérie", indique M. Challal. Néanmoins, le taux des offres d'emploi non satisfaites commence, affirme-t-il, à prendre de l'ampleur. "Beaucoup d'offres pour lesquelles nous n'arrivons pas à trouver des demandeurs d'emploi", souligne le DG de l'Anem sur les ondes de la radio Chaîne III. Ce sont des postes de travail qui nécessitent une technicité, une main d'œuvre qualifiée... Mohamed Tahar Challal cite d'autres situations où le demandeur d'emploi refuse le poste pour des raisons qui, explique-t-il, peuvent être évidentes. Plus de 30 000 refus ont été enregistrés jusque-là par l'Anem dont 20% pour une rémunération jugée inintéressante, 22% pour pénibilité des conditions de travail, 11% pour l'éloignement et 4% pour la qualification, le régime temporaire, c'est-à-dire des contrats à durée limitée... Les 263 agences réparties à travers le territoire national, qui constituent le réseau de l'Anem, s'attellent à placer 1 254 000 demandeurs d'emploi en stock. Plus de 30 000 demandeurs ont été recrutés, affirme M. Challal, par des entreprises locales dans les dix wilayas du sud du pays. Par ailleurs, le DG précise que le nombre de microentreprises créées dans le cadre de l'Ansej et de la Cnac depuis leur installation, il y a dix ans, a dépassé les 430 000 entités. Les quelque 41 000 entreprises créées en 2014 ont donné naissance à 93 000 postes d'emploi. Le taux de mortalité de ces sociétés se situe toutefois entre 5 et 8%. Le taux de remboursement des prêts bancaires par ces jeunes entrepreneurs avoisine, ajoute M. Challal, les 75%. "Aujourd'hui, le chiffre d'affaires, dont ont bénéficié les jeunes de l'Ansej et de la Cnac, est évalué à 8 milliards de dinars, dont 2 milliards de dinars seulement pour l'exercice 2014", relève le premier responsable de l'Anem. De plus en plus de jeunes opérateurs s'orientent vers d'autres secteurs, notamment l'agriculture, à raison de 22% du total des projets, 11% ont choisi l'industrie, 28% ont opté pour les services et 10% ont jeté leur dévolu sur le BTPH. "Ce sont des taux que nous n'enregistrions pas auparavant car le secteur des services dominait. Les transports ont pratiquement disparu de la nomenclature des activités accompagnées par les dispositifs de l'Ansej et de la Cnac", avoue-t-il. B. K.