Le sanguinaire Mokhtar Belmokhtar, alias Belaouer ou Laouar, émir de ladite «Katiba El-Mourabitoune» et membre d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et de plusieurs autres organisations terroristes aurait été éliminé en Libye. Le «djihadiste» plus connu par le sobriquet le Borgne aurait été tué par une frappe de l'Armée française en Libye à la suite d'un renseignement émanant des services secrets américains. L'information qui a été révélé par le journal américain Wall Street Journal a été repris par plusieurs médias sans qu'elle ne soit confirmée par les autorités françaises et américaines. C'est la troisième fois que Mokhtar Bel-Mokhtar est donné pour mort dont la dernière était en 2012. Pour rappel seulement, l'émir des terroristes est l'auteur de la prise d'otages d'In-Amenas au mois de janvier 2013. Mokhtar Belmokhtar alias Belaouer ou Laouer (le Borgne) ou Khaled Abou al-Abbas est un émir né en 1972 à Ghardaïa. Il a débuté son engagement en Afghanistan en 1991. En 1993, il rentre en Algérie et rejoint les groupes islamiques armés où il devient, grâce à son expérience en Afghanistan, rapidement émir de la zone IX (Sud), puis de la région Sahara-Sahel du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), aujourd'hui appelé Al-Qaïda au Maghreb islamique. Surnommé «l'insaisissable», Mokhtar Belmokhtar dirigeait l'un des deux bataillons d'Aqmi dans le Sud algérien, à la frontière du Mali. Il est considéré comme étant impliqué dans des enlèvements d'étrangers ces dernières années dans la région. Ces derniers jours des affrontements ont opposé les groupes islamistes liés à Al Qaïda et les combattants Touareg à Gao. Les islamistes ont déclaré avoir pris le contrôle total du Nord du Mali. Le groupe local Ansar Dine et ses alliés du Mujao, une dissidence d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), avaient déjà pris le contrôle de la ville de Kidal et de l'ancien comptoir commercial de Tombouctou. Si l'élimination de Mokhtar ben Mokhtar se confirme, c'est un terroriste en moins mais cela ne changera pas grand-chose en la donne. Plusieurs autres émirs terroristes dont Oussama Ben Laden ont été tués mais sans que le terrorisme ne disparaisse. Comme le dit un certain proverbe, le «Roi est mort, vive le Roi», un autre djihadiste parmi les milliers prendra la place de Mokhtar Bel Mokhtar et suivra le chemin de son prédécesseur. Dans nos précédentes éditions nous avons rappelé que le tout sécuritaire ne pourrait éradiquer le terrorisme. Même si le dernier des terroristes en activité sera éliminé, le terrorisme ne le sera pas. Seul, la mise hors d'état de nuire des origines de ce fléau pourrait mettre fin à ce terrorisme aveugle qui frappe aujourd'hui presque les quatre coins du monde. En premier lieu, la «Guerre» devrait cibler l'intégrisme qui est l'antichambre du terrorisme, notamment dans les pays arabo-musulmans. Les gouvernements de ces pays devraient comprendre qu'il est temps de mettre un terme aux partis, mouvements, organisations et associations qui assurent la couverture politique aux groupes armés. Ces mouvements partagent la même idéologie et le même objectif avec les djihadistes, à savoir l'instauration d'un état théocratique «Daoula Islamiya». Ce n'est pas des pays, régions ou continents qu'ils visent pour instaurer leur idéologie désastreuse mais le monde entier. En second lieu, il faudrait forcer la main aux dirigeants de certains pays qui financent et qui recrutent les «djihadistes» pour cesser de le faire. Si nous ne citons pas les noms de ces pays c'est parce que, c'est un secret de Polichinelle. Nous y reviendrons.