Mokhtar Belmokhtar alias «Khaled Abou El Abbès», alias «Belaouer» (le borgne) né en 1972, ancien «djihadiste» en Afghanistan, est revenu en Algérie où il a rejoint le GIA (Groupe islamiste armé), puis le GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat). Belmokhtar est également le premier chef d'Aqmi à s'implanter hors d'Algérie, dans les pays du Sahara et du Sahel, et principalement au Mali. En décembre 2012, en conflit avec les autres chefs d'Aqmi, il crée son propre mouvement, «Les Signataires par le sang», dont la principale action est la prise d'otages d'In Amenas, en Algérie, en janvier 2013. En août, son groupe fusionne avec le MUJAO pour former Al-Mourabitoune. «Khaled Abou El Abbés, qui fait partie de la liste des organisations et personnes considérées par l'ONU comme proches d'Al Qaïda ou des talibans, a rejoint, en 1997, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), organisation terroriste créée par Mokhtar Belmokhtar, Amari Saifi, alias «El para» et Hassan Hattab, alias «Abou Haydara». Le premier «émir» de cette nouvelle organisation était un certain «Dichou», qui n'a présidé le GSPC que pendant quelques minutes, puisqu'il est mort dans un raid mené par l'Armée nationale populaire (ANP) contre la réunion de création du GSPC. Hassan Hattab a remplacé «Dichou» à la téte de cette organisation. «Khaled Abou El Abbés», «El Para» et Hassan Hattab étaient très proches et dirigeaient ensemble le GSPC. Chassé de la tête du GSPC par Abdelmalek Droukdel, alias « Abou Mossaâb Abdelouadoud» , Hassan Hattab a fui les maquis. Amari Saifi et «Khaled Abou El Abbès» ont pris la direction de l'extrême sud du pays où «El Para» a constitué «katibate Tarek Ibn Ziad» qui s'adonnait à l'enlèvement de ressortissants occidentaux pour exiger le paiement de rançons en contrepartie de leur libération. L'«émir» de cette phalange était «El Para» qui a été, ensuite, détenu au Tchad. Il a été remplacé à la tête de cette phalange par «Khaled Abou El Abbés» qui a été chassé de cette phalange par Abdelmalek Droukdel, nouvel «émir» national du GSPC, qui l'a fait remplacer par «Abdelhamid Abou Zeid». «Mokhtar Belmokhtar a, ensuite, créé «katibate El Mourabitoune» et la phalange appelée «les signataires par le sang» qui a revendiqué l'attaque terroriste et la prise d'otages du complexe gazier de Tiguentourine. Mokhtar Belmokhtar ne restait pas longtemps dans un même endroit. Il s'était installé au niveau des frontières algéro-nigériennes pendant quelques mois. En 2004, il avait installé son campement dans le désert de la daïra de Djamaâ avec 20 autres terroristes. Au cours d'un faux-barrage, un de ses acolytes avait volé un véhicule de marque Toyota et se dirigea, en compagnie de «Belaouer» et un groupe terroriste, vers le Mali, traversant les frontières pour se rendre à Essabti où tous restèrent pendant 40 jours, au bout desquels «Khaled Abou El Abbés» a obtenu 12 pistolets automatiques et deux caisses de munitions, en contrepartie de trois voitures, auprès d'un trafiquant d'armes malien nommé «Sultan», qui faisait partie des marchands d'armes de nationalité malienne.
Il faisait appel à des entraîneurs libyens Il aurait mené l'attaque de la caserne militaire mauritanienne de Lemghiti et s'adonnait au trafic d'armes en concertation avec Hassan Hattab quand ce dernier était encore «émir» du GSPC. «Khaled Abou El Abbès» dispensait des entraînements physiques et un enseignement pratique sur le maniement d'armes légères, assurés par environ sept ressortissants libyens qui, eux-mêmes, ont été tués par les groupes terroristes en 1998. A la fin de ces entraînements, il a été transféré. Des terroristes étaient transférés dans différentes phalanges, dont «katibet djounoud errahmane» et «katibet el feth» dans la région de Oued El Khazza, commune de Messaâd. En 2000, Hassan Hattab aurait dépêché à «Khaled Abou El Abbés» un groupe terroriste pour leur remettre des pistolets automatiques et une quantité de munitions, dont 200 balles. Au cours de la même année, Mokhtar Belmokhtar et «Abou Haydara» avaient convenu de coordonner les attentats terroristes, notamment dans la région de Taghda, dans la wilaya de Batna, où ont été dressés des faux-barrages dans la région d'Oustili. Il s'est installé au Mali après l'allégeance, décidée unilatéralement par Abdelmalek Droukdel, du GSPC à Al Al Qaïda, devenant Al Qaïda au Maghreb islamique. Il s'est ensuite installé en Libye, mettant à profit le chaos régnant dans ce pays.