Pour comprendre, il importe de prendre son plateau et de s'installer à une table du restaurant universitaire. À l'évidence, il ne s'agit pas de goûter à la gastronomie locale, mais le repas n'y est pas correct, tant au niveau de la quantité que de la qualité. «Et pourtant, l'Etat dépense des sommes colossales pour qu'on mange comme il faut et avec dignité», lance-t-il un étudiant mécontent du service du resto de la cité universitaire 19-Mai 1956, sise dans la wilaya de Chlef. Si les étudiants résidents de ladite cité décident de bouder les repas préparés par le réfectoire, c'est que le problème est flagrant. Et oui, des repas qui ne respectent guère le menu officiel. Et pour preuves, le vendredi par exemple, il est mentionné sur le menu hebdomadaire officiel du couscous garni avec légumes frais et viande rouge ou blanche ainsi que le dessert et l'entrée qu'est la salade, un couscous que les étudiants ne verront pas tout simplement parce qu'il sera remplacé par du riz et du thon. Ni le couscous ni la viande n'y sont pas présents. Ainsi, les étudiants montent au créneau et décident de bouder tous les repas offerts par le service du restaurant. Ils interpellent le wali pour y remédier à cette situation qui a contraint plusieurs étudiants à déserter le restaurant universitaire pour aller manger dehors au risque d'être sujets à des intoxications alimentaires. Par ailleurs, le directeur local des œuvres universitaires justifient le changement opéré dans le menu hebdomadaire par la bouderie manifestée par les fournisseurs. Il a affirmé que c'est de la faute des fournisseurs dont plusieurs parmi eux n'ont pas été payés depuis le mois de janvier 2016, des fournisseurs non payés par la direction de l'université et qui n'ont point d'argent pour ravitailler le restaurant universitaire convenablement. Et pourtant, il est un cahier des charges obligeant ces fournisseurs retenus après soumission de ravitailler les restaurants même en moments de crise. À qui est donc la faute au détriment du pauvre étudiant.