La Fédération algérienne anticorruption sera incessamment créée. Une bonne nouvelle en soi malgré la rudesse de sa tâche et les difficultés qu'elle aura à rencontrer durant son exercice. Par quoi va-t-elle commencer quand on connaît l'ampleur de la corruption dans le monde de notre football de tout cet argent qui y circule et dont la traçabilité est inexistante ? Et par quoi va-t-elle entamer son travail alors que l'anarchie est maître des lieux ? Si l'Etat s'est montré incapable à résoudre le problème de ce phénomène, qui ronge non seulement notre football mais le sport en entier, comment une fédération pourrait-elle l'endiguer ? Trop de questions viennent à l'esprit en apprenant la naissance de cette fédération dont la mission est des plus nobles mais impossible à l'accomplir dans un milieu gangrené par la corruption. Bien avant elle, il y a eu des tentatives de combattre ce fléau mais toutes vouées à l'échec. Cette fédération aura du pain sur la planche et sa mission ne sera pas de tout repos. Au contraire, elle en verra de toutes les couleurs et sa tâche sera parsemée d'entraves et d'embûches. Sa naissance ne fait certes pas le bonheur des corrompus et corrupteurs mais il faut reconnaître que ce milieu est tellement miné que celle-ci risque à tout moment de voler en éclats quand des scandales éclatent au grand jour. A elle seule, elle ne pourra rien faire si tout le monde ne met pas la main à la pâte non pas pour se sucrer mais pour assainir le monde du football où la corruption fait ravage. Et puisqu'il faut un début à tout et que celui qui ne tente rien, n'a rien, il faut espérer que cette fédération aura les coudées franches pour entamer son travail et au moins essayer de limiter les dégâts en attendant des jours meilleurs. Sa tâche est extrêmement difficile mais pas impossible. Les bonnes volontés existent dans le milieu de notre football et elles seront d'une grande utilité pour combattre la corruption.