Berlin - 19 décembre 2016 : le 19 vers 20 heures, un attentat au poids-lourd, comme le 14 juillet à Nice, se solde par au moins douze morts et une cinquantaine de blessés. Les victimes visitaient un marché de Noël aux abords de l'Eglise du Souvenir (Gedächtniskirche) dans le Centre-Ouest de la ville (le cœur de l'ancien Berlin-Ouest). Quelques jours avant Noël, il y avait évidemment beaucoup de monde à cet endroit, d'autant plus que c'est le point de convergence de plusieurs grandes artères commerçantes (dont le Kurfürstendamm). Dès le départ, la version que les autorités donnent de l'attentat suscite plus de questions qu'elle n'apporte de réponses ; le récit regorge de contradictions et d'incohérences. On apprend d'abord que le camion immatriculé en Pologne et volé dans ce pays, à moins que ce ne soit à Berlin, était conduit par un «réfugié» pakistanais ou afghan arrivé en Allemagne un an plus tôt. L'homme aurait pris la fuite avant d'être rattrapé non loin de là. Alors que le terroriste a surmonté le choc sans la moindre égratignure, le passager polonais du camion, lui, a été retrouvé mort, tué sous la violence du crash... ou par balles, ou à coups de couteau, on a le choix... Le lendemain 20 décembre, vers 13 h, la police déclare que l'homme arrêté n'est pas l'auteur de l'attentat et que le coupable, armé et dangereux, est toujours en cavale. Ce qui va justifier les razzias et la chasse à l'homme, histoire de tenir le public en haleine. Le 21, les soupçons des enquêteurs se portent sur Anis Amri, un Tunisien de 24 ans. Comment sait-on qu'il est dans le coup ? Ben, on a retrouvé ses papiers d'identité dans le camion, sous le siège du conducteur - comme d'habitude... D'accord, on aurait pu les trouver plus tôt, mais on n' y avait pas pensé... L'homme était connu de la police : il figurait sur la liste des 500 plus dangereux islamistes, avait même été arrêté puis relâché en septembre 2016. Selon un article intitulé «L'attentat de Berlin revendiqué par Daesh... via l'Israélo-américaine Rita Katz», un spécialiste israélien du renseignement militaire se trouvait au marché de Noël quelques minutes avant le carnage. Le 23 décembre, on apprend qu'Amri a été tué lors d'un contrôle de police à Sesto San Giovanni, près de Milan. Après un court passage dans une mosquée salafiste du quartier berlinois de Moabit, il avait quitté le capitale allemande en train, direction Paris, puis Chambéry, Turin et enfin Milan, sans être importuné aux frontières (qui n'existent que sur le papier). Le terroriste tunisien «connaissait» l'Italie pour y être venu en tant que «réfugié» via Lampedusa en mars 2011. Condamné quelques mois plus tard pour coups et blessures, incendie criminel et vol, il a passé quatre ans en prison à Catane et Palerme, en Sicile, avant d'être expulsé vers l'Allemagne, cette poubelle européenne de l'immigration illégale illimitée. Maintenant qu'Amri est mort, il va falloir trouver ses complices. Mais ça ne devrait pas être trop difficile, étant donné qu'on a récupéré son téléphone portable. Reste à savoir si le scénariste du Mossad a prévu une petite pause pour Noël. Qu'auriez-vous fait à sa place ?...