Le ministre des Ressources en eau, Abdelkader Ouali, a appelé, hier à Djanet, à l'utilisation des eaux purifiées dans l'irrigation des terres agricoles. En marge d'une visite de travail et d'inspection, hier à Djanet, le ministre des Ressources en eau a appelé hier à Djanet à utiliser les eaux purifiées dans l'irrigation des terres agricoles, «au lieu d'utiliser les eaux des forages et des barrages, dans l'objectif d'économiser les richesses hydrauliques». Le premier responsable du secteur de l'eau a cité l'exemple de Djanet qui utilise en matière d'irrigation, plus de 27.000 m3, «ce qui est excessif». Au sujet des eaux purifiées, Ouali a donné l'exemple de Mascara où 2 000 hectares de terres sont irriguées à partir des eaux purifiées. «Il faut introduire le système du goûte-à-goûte pour économiser l'eau», a insisté le ministre. A cet effet, il a appelé les responsables locaux à encourager les services agricoles à utiliser les eaux purifiées à la place des eaux des forages et des barrages. Le ministre a insisté sur l'importance de protéger les ressources hydrauliques pour les générations futures. «Cette richesse doit être protégée selon la Constitution qui stipule une protection totale des eaux», a indiqué Ouali. Le ministre qui inspectait le projet de réalisation d'une station d'épuration des eaux usées par lagunage naturel de la commune de Djanet, dans wilaya d'Illizi. Ce projet d'un montant de 700 millions de dinars est réalisé par l'entreprise privée algérienne «CHIALI Service». L'impact de ce projet est de protéger le milieu récepteur à Oued Djanet, préserver la santé de la population contre les maladies à transmission hydrique, ainsi que la création de plus de 150 emplois pendant la phase des travaux et de 6 permanents pendant la phase d'exploitation. Dans ce cadre, le ministre a précisé qu'il faut «diversifier les méthodes de purification des eaux pour préserver l'eau souterraine de la pollution. «La zone de Djanet est une région où la nappe n'est pas profonde. C'est pour cela qu'il faut préserver cette ressource, et ce, dans le cadre du projet du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui comprend 177 stations d'épuration», a expliqué le ministre. En plus de la préservation des eaux, Abdelkader Ouali a insisté sur le fait d'économiser l'eau. «Il y a urgence de protéger la population aux alentours des points d'eau et des forages», a souligné le ministre. Sur le volet environnemental, il a mis en avant la collecte des déchets qui doit respecter les normes internationales de l'environnement sur terrain et sous-terrain. Le ministre a, par ailleurs, inspecté le forage agricole de Tigharghert, réalisé par l'entreprise «EGETHK Khenchela». Ce projet, d'un montant de 43 millions de dinars, bénéficie d'un délai de réalisation de 3 mois. Ce forage devrait irriguer des périmètres agricoles d'une superficie de 14 hectares. Par ailleurs, le ministre a appelé les investisseurs à venir travailler les terres agricoles de ces régions désenclavées, tout en assurant que son département est disposé à les accompagner en matière de ressources hydrauliques. «Les investisseurs ayant acquis une expérience agricole sont appelés à investir, nous les encourageons à utiliser l'énergie solaire», a-t-on souligné. Pour rappel, le premier responsable du secteur des ressources en eau avait exhorté, samedi à Touggourt, les responsables à s'éloigner de la vision sectorielle dans la gestion, insistant sur la nécessité que les différents départements du secteur hydraulique coopèrent ensemble afin de rationaliser les dépenses et regrouper les ressources financières. Dans ce sens, Abdelkader Ouali a appelé à «créer des pôles ainsi que des unités de rattachement, en attendant l'amélioration de la situation financière». Par ailleurs, le ministre a regretté le fait qu'il y ait «13.000 cas recensés de vol de canalisation d'eau ainsi que 42.000 m3 de fuite d'eau». Le ministre a poussé un coup de gueule concernant la mauvaise gestion de distribution des eaux. En effet, il a expliqué que «ce n'est pas normal qu'une wilaya, qui produit 320.000 m3 d'eau potable par jour, ne puisse pas répondre aux besoins de ses citoyens en matière d'eau potable.