Le référendum sur le retrait britannique de l'Union Européenne (UE) et les répercussions de son résultat favorable au Brexit, ont dominé la vie politique, économique et médiatique du Royaume-Uni en 2016 qui se termine avec une grande incertitude quant aux relations entre Londres et Bruxelles. La promesse de l'ancien premier ministre, David Cameron, d'organiser un référendum sur le Brexit si le parti des conservateurs qu'il présidait, emportait la majorité aux législatives de mai 2015, a fini par lui coûter son poste, et susciter un débat et des interrogations multiples sur la relation britannique avec l'UE, qui ne se sont pas achevées avec la fin de l'année 2016. Ignorant les avertissements des institutions internationales qui ont été critiques envers l'option du retrait à cause des menaces sur Londres, l'Europe et le monde entier, le 23 juin, 51,9% des britanniques ont voté pour quitter l'UE. Les retombées de ce choix ont été qualifiées de dramatiques par des politiques à l'échelle planétaire, des experts et les médias. Le vote favorable au Brexit a ouvert une ère d'incertitude sans précédent sur la relation de Londres avec l'Europe et le marché unique européen, et même sur l'avenir de la 5e puissance économique qu'est le Royaume-Uni. La monnaie britannique, la livre sterling, avait perdu 12% de sa valeur quelques instants après l'annonce du résultat du vote et a continué sa chute jusqu'à perdre 18% de sa valeur. David Cameron a présenté sa démission, laissant son poste à Theresa May qui est devenue la deuxième femme première ministre du Royaume Uni, après Margaret Thatcher. Depuis le début, Mme May a voulu être claire sur le retrait britannique de l'UE et a affirmé maintes fois, que le Brexit signifiait le Brexit, pour dire que le choix est irréversible. Pour un retrait en douceur Elle a précisé qu'elle voulait un retrait en douceur, retardant le déclenchement du processus du dialogue avec ses partenaires européens, qui eux, déçus du choix des britanniques, la pressaient d'entamer les négociations. Finalement, le début des négociations a été fixé pour la fin mars 2017. Mais un autre obstacle a surgi face à l'agenda de Mme May : les députés qui voulaient avoir leur mot à dire sur le déclenchement de l'article 50 du traité de Lisbonne qui marquera le début des négociations. L'affaire fut portée devant la justice qui devrait trancher début 2017. Le parlement a néanmoins voté l'agenda du gouvernement, à condition de connaître ses plans qui restent encore non définis au point de susciter le doute sur l'existence même d'un programme et sur la future relation envisagée avec l'UE. En attendant le début des négociations, les conséquences concrètes du Brexit se font de plus en plus sentir, suscitant la crainte au sein des institutions financières et des entreprises internationales qui ont menacé de déménager vers un autre pays de l'UE, laissant l'économie britannique face à un avenir incertain. Les investisseurs savent bien qu'en quittant l'UE, Londres quittera son marché unique et perdra le passeport permettant des transactions sans entraves à travers tous les pays du bloc. Même si l'option de continuer à payer pour rester dans le marché est posée par le gouvernement britannique, les autres membres de l'UE exigent en contrepartie, la libre circulation des personnes que les partisans du Brexit rejettent.