L'occupant israélien n'a pas la volonté de revenir à la table de négociations, a déclaré Maen Rashid Areikat, le représentant de l'Organisation de libération de la Palestine aux Etats-Unis, en affirmant que le discours du secrétaire d'Etat américain John Kerry a confirmé que la colonisation menée par la droite israélienne a mis en péril la solution à deux Etats. "Ce qui ressort clairement du discours prononcé par Kerry c'est que la partie qui a entravé et qui entrave encore (la solution à deux Etats) est la partie israélienne qui persiste dans sa politique de colonisation en violation du droit international", a déclaré à l'APS l'envoyée de l'OLP à Washington. Dans un discours testamentaire sur le processus paix au Proche-Orient, John Kerry a déploré jeudi le projet israélien de s'approprier les terres palestiniennes en Cisjordanie occupée, en réaffirmant que le vote de l'ONU, condamnant les colonies auquel les Etats-Unis n'ont pas opposé de veto, visait à préserver la solution à deux Etats qui se trouve actuellement en danger, a-t-il dit. Areikat qui dit "apprécier" les efforts menés par le chef de la diplomatie américaine durant les deux dernières années en vue de mettre fin au blocage politique, a regretté que la décision américaine, ait été prise tardivement à quelques semaines de la fin du mandat du président Barack Obama. La décision américaine rappelle celle prise en 2000 par l'ancien président Bill Clinton qui, six mois avant de quitter ses fonctions, a facilité la tenue d'un sommet entre feu président palestinien Yasser Arafat et le Premier ministre israélien Ehud Barak, a ajouté Areikat. Pour autant, il a estimé que dans une certaine mesure "le timing de cette décision était opportun" car l'administration américaine sortante "voulait mettre les choses au point en levant toute ambiguïté sur les efforts déployés par les Etats-Unis (pour la paix), sur la partie qui a entravé l'arrêt de la colonisation et sur la viabilité de la solution à deux Etats", a-t-il dit.