En attendant la pénétrante Béjaïa- Ahnif, les camionneurs empruntent certes la RN 26 pour se rendre d'Alger vers Béjaïa et inversement, mais très souvent, c'est par bifurcation via la RN 12 qu'ils gagnent cette destination, ou qu'ils y reviennent. Une voie très agréable à sillonner pour l'oxygénation et la beauté des sites qu'elle offre, mais reste difficile, à la limite même de dangereuse, notamment sur l'axe Adekar- Azazga. Un danger qui s'exprime d'abord par les conditions climatiques de ces hauteurs, qui en période hivernale menacent de brouillard, verglas et neiges. Mais aussi l'état de cette route pour le moins exigu qui ne peut par endroits contenir deux camions à la fois. Le col de Tagma, le village de Yakouren, le centre d'Adekar, réputés pour leurs exigüités et les fréquents encombrements qui s'y provoquent, faisant retarder la circulation des heures durant, au grand dam des citoyens locaux, qui endurent ce calvaire au quotidien. Quand il arrive, qu'un de ces camions dérape ou perd sa charge, la route est systématiquement fermée, l'embouteillage qui se forme s'étale sur plusieurs kilomètres de part et d'autres, ne permettant pas le passage aux secours. Ce passage est tellement fréquenté, qu'il est passé d'une voie de secondaire à un passage principal pour tous les camionneurs en provenance des régions du centre. Si la voie a connu des améliorations, des dédoublements, des évitements... de Tizi-Ouzou, Azazga notamment, pour Yakouren dont l'évitement n'est pas encore aux plan, en plus de tous les aléas que lui cause cette transition, sa route se dégrade continuellement, et s'est affaissée en différents endroits, sans que des travaux cohérents, n'interviennent à temps. La voie, est pour le moins surchargée et nécessite un assouplissement, l'obligation de son usage devrait être réglementé aux camionneurs pour ne l'emprunter que de nuit, la soulagerait de jour pour les véhicules légers. La destination Yakouren reste encore très prisée par les amoureux de la verdure, des grands espaces, et d'un coin tranquille pour un pique- nique que ce volume élevé de trafic et d'oxyde de carbone, fait fuir les curistes, de la petite suisse nord africaine. Yakouren qui reste un petit relais de l'Akfadou, ses limites ne se résument en termes de visiteurs, son volume commercial est à même de répondre à une grande demande, mais, c'est davantage ce lourd trafic qui l'étouffe. Ses habitants qui trouvent des difficultés à se déplacer d'un village à l'autre, sont en train d'explorer d'autres pistes pour éviter la nationale douze. L'ouverture d'une route vers Begoub via Oulmouthen, lajvar, est en train de se dessiner sérieusement en attendant les évitements de Yakouren et d'Adekar, option qui s'impose pour cette paisible et belle localité.