Plusieurs diplômés des instituts de formation relevant du secteur de la jeunesse et des sports crient leur désarroi suite au gel des postes d'emploi qu'ils devaient occuper directement après la fin de leurs formations. Il faut dire que cette affaire, qui prend de l'ampleur au fil des semaines à cause notamment des mouvements de protestation que tiennent à organiser les jeunes diplômés, chaque lundi devant le ministère de la Jeunesse et des sports, attend sa part d'attention de la part des services concernés. Deux sit-in ont été déjà observés devant le MJS, en l'espace de 10 jours, par des dizaines de personnes issues des Instituts de formation supérieure des cadres de la jeunesse. Ces dernières ne comptent pas s'arrêter là et projettent de continuer à protester jusqu'à la résolution de leurs problèmes relatifs à l'ouverture des postes de travail. Le MJS fait une demande à Sellal L'instance concernée directement par ce dossier à savoir le ministère de la Jeunesse et des Sports aurait transmis les revendications des protestataires au Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Contactée par nos soins, une source du département d'El Hadi Ould Ali, nous a assuré que cette affaire serait sur la table du Premier ministre dans les jours à venir et que M. Sellal est le seul à pouvoir désormais trouver une issue. «Nous avons reçu des représentants de ces jeunes diplômés avec qui on a discuté lundi (le jour de la tenue du sit-in) et je peux vous dire que les pourparlers ont été fructueuses puisque ils sont partis avec une promesse de faire leur possible quant à leur insertion professionnelle. Or, à ce stade, il faut vraiment que le Premier ministre intervienne. Il est le seul responsable auquel il faut s'adresser pour régler définitivement ce problème », nous a confié une source sûre du MJS. Rendez-nous avec la justice Les personnes affectées principalement par le gel des postes d'emploi sont, faut-il le rappeler, les conseillers de jeunesse, conseillers de sport et éducateurs principaux. Les diplômés en ces trois spécialités se sont vu interdis d'accéder au monde du travail sous prétexte du gel du recrutement dans le secteur public. Imen, 26 ans et mère de deux enfants qui a obtenu son attestation de conseillère de jeunesse en 2016, ne comprend toujours pas le pourquoi de cette exclusion «arbitraire». «Tous les diplômés de ma promotion ne sont pas concernés par les nouvelles mesures prises par le ministère étant donné que l'article 67 du décret exécutif 10-06 du 07-10-2010 stipule clairement que l'accès aux postes d'emplois se fait d'une manière directe. Tout est clair dans ce dossier et nous ne demandons que de nous rendre nos droits les plus légitimes», nous a-t-elle expliqué, espérant que les hautes autorités du pays interviennent pour arrêter cette «injustice». A l'heure où nous mettons sous presse, aucune décision n'a encore été communiquée ni de la part du MJS ni de la part du Premier ministre au moment où des centaines de jeunes diplômés chôment encore dans plusieurs wilayas du pays.