L'affaire des 100 postes budgétaires de conseiller en sport, approuvés par deux décrets ministériels du MJS (15 décembre 2013 et 23 juillet 2014) prend la tournure d'un scandale. Au bout d'une formation de deux ans, les éléments réclament d'être installés dans leurs postes, mais il leur a été signifié que les postes en question auraient été gelés par le Premier ministre sur la base de la dernière décision du gouvernement de suspendre tout recrutement dans la Fonction publique. Ainsi, une centaine de conseillers en sport ont organisé, hier matin, un sit-in devant le siège du MJS, place du 1er Mai, à Alger, pour être rétablis dans leurs droits. Le secrétaire général du ministère, qui a rencontré les protestataires dans le hall de l'institution, ne les a pas convaincus en leur expliquant que le gel des fameux postes est rétroactif en raison de la décision du gouvernement, bien qu'attribués par décret il y a trois ans. Un prétexte fallacieux, selon les représentants des contestataires. «Le gel des postes budgétaires ne peut être rétroactif. On est des produits de formation. On a été recrutés sur la base d'un concours suivi d'un cycle de formation de deux ans pour des postes à pourvoir bien définis dans les différentes structures du MJS à travers le territoire national. Ces postes existent et donc on n'est aucunement concernés par la dernière décision du gouvernement», nous explique un de ces nouveaux diplômés, avant d'accuser les services du MJS d'avoir «détourné ces postes». Ils donnent pour preuve que plusieurs de leurs camarades ont été installés dans différentes DJS du pays, avant que leur soit signifié le gel de leur poste. «Je détiens un PV d'installation établi par une DJS. J'ai été installé et j'ai même occupé mon poste durant une semaine, avant qu'on me signifie que je ne pouvais poursuivre. J'ai exigé une explication, on m'a juste dit que la décision venait du MJS. Mais si j'ai occupé ce poste, cela signifie bien qu'il existe. Qu'on m'explique alors comment il a disparu par enchantement au bout d'une semaine», s'interroge un représentant des conseillers en sport. Et d'accuser : «Je crois bien que les postes en question ont été tout simplement détournés pour d'autres personnes.» Mettant ainsi en doute l'attribution de ces postes, en accusant des responsables de les avoir détournés pour des tierces personnes car, selon eux, «la décision de gel émane du MJS» et non du gouvernement, les contestataires exigent l'ouverture d'une enquête pour faire la lumière sur cette affaire, interpellant le Premier ministre pour être rétablis dans leurs droits. En attendant, les conseillers en sport sont décidés à ne pas lâcher, promettant d'autres actions de rue dès la semaine prochaine et jusqu'à la régularisation de leur situation, estimant être dans leur droit absolu.