Le milieu de Leicester est sans conteste la star de l'équipe d'Algérie. Sacré champion d'Angleterre l'année dernière avec les Foxes, le natif de Sarcelles a en outre été élu meilleur joueur de Premier League à l'issue de la saison, une première pour un footballeur africain. Pas mal pour un joueur qui fréquentait il y a deux ans à peine les pelouses de Championship... Porte-étendard de la plus belle génération du football algérien (Brahimi, Feghouli, Ghezzal...), le gaucher, auteur de 6 buts en 27 sélections, aura la lourde tache de hisser les Fennecs jusqu'à la victoire finale. Un succès qui les fuit depuis bientôt 27 ans. Sadio Mané, le Red dingue Imprévisible, rapide, dribbleur funambule passé maître dans l'art du cassage de reins, le milieu de Liverpool est l'arme d'enrhumage massif des Lions de la Téranga. Auteur d'un remarquable début de saison du côté de la Mersey (déjà 9 buts en 19 rencontres), le joueur africain le plus cher de l'histoire – les Reds ont dû débourser quelque 42 M€ pour s'attacher ses services cet été – pourra compter sur un collectif bien huilé (6 victoires en autant de matchs durant la phase qualificative) pour décrocher le premier titre continental du Sénégal. Serge Aurier, l'Eléphant roi Des cuisses à faire passer Roberto Carlos pour un top modèle anorexique, l'accélération d'un T-Max, et un goût certain pour les spectacles de stand-up via les réseaux sociaux : on ne présente plus le défenseur du PSG. Davantage présent ces derniers mois dans la rubrique des faits divers que dans l'équipe-type du week-end, l'enfant terrible de la capitale ne se présente pas moins à la CAN auréolé du statut de tenant du titre. Nul doute qu'avec lui, la circulation sera fluide dans le couloir droit ivoirien. Pierre-Emerick Aubameyang, coup de foudre à domicile L'être humain qui se rapproche le plus d'Usain Bolt a la chance de disputer cette 31e Coupe d'Afrique chez lui, au Gabon, en étant au sommet de sa forme. Avec 20 buts au compteur en autant de rencontres cette saison, l'attaquant vedette du Borussia Dortmund se présente en effet dans les meilleures dispositions à quelques jours du match d'ouverture face à la Guinée-Bissau. Epaulé par Lemina et Ecuélé Manga, PEA aura néanmoins fort à faire pour porter les Panthères jusqu'à la victoire finale. Un succès qui serait bienvenu, dans un pays en proie à de préoccupantes convulsions politiques. Asamoah Gyan, l'empereur des Etoiles Noires Bien qu'accoler l'étiquette de «star» sur le dos d'André Ayew soit tentant, le milieu de West Ham devra patienter encore un peu avant de se voir confier le leadership de l'équipe nationale du Ghana. Pour l'heure, celui-ci est encore assumé par Asamoah Gyan. A 31 ans, l'attaquant des Black Stars affiche des statistiques de légende en puissance (49 buts en 95 sélections, dont 6 lors des trois Coupes du monde qu'il disputées – record du continent). Une légende encore bien vivante. Emmanuel Adebayor sort du placard Certes, l'attaquant togolais est sans club depuis six mois et son départ de Crystal Palace. Certes, il a été contraint de s'entraîner seul pour préparer la compétition. Certes, à 32 ans, il n'est plus tout à fait le même et va sans doute disputer sa dernière Coupe d'Afrique. Reste qu'avec ses 63 sélections et ses 30 buts sous le maillot des Eperviers, Adebayor demeure l'incontestable leader d'une sélection en mal de tauliers. Mehdi Benatia, le roc de la casbah A 29 ans, le défenseur central de la Juventus, passé par la Roma et le Bayern Munich, est le joueur le plus expérimenté de la sélection marocaine. Lui et ses 44 capes auront la lourde responsabilité de conduire la bande à Hervé Renard – vainqueur de deux des trois dernières éditions de la compétition – sur le toit de l'Afrique. Un défi qu'un Lion de l'Atlas ne peut que relever. Mohamed Salah, le patron des Pharaons Auteur d'un excellent début de saison avec la Roma (8 buts en 16 matchs de série A), l'attaquant égyptien est également d'une redoutable efficacité avec les Pharaons. A tout juste 24 ans, ses 28 buts en 45 sélections lui confèrent le statut de leader incontesté de la sélection nationale la plus titrée de l'histoire de la compétition. Un costume lourd à porter, qu'un certain Ahmed Hassan, quadruple vainqueur de l'épreuve, a endossé jusqu'en 2012. ça tombe bien, Salah a la taille patron. Cédric Bakambu, leader malgré lui En l'absence de Yannick Bolasie, blessé à un genou avec Everton lors du choc avec Manchester United en décembre dernier, Bakambu devra assumer seul le leadership de l'attaque congolaise. Après une saison à 12 buts avec Villarreal l'an dernier, Bakambu marque un peu le pas en Liga cette année. Fort heureusement pour les Léopards, son rendement en équipe nationale – 3 buts en 9 matchs – ne semble pas en souffrir. Vincent Aboubakar, le poids de l'héritage Pas facile de succéder à Samuel Eto'o. C'est pourtant ce que s'apprête à faire Vincent Aboubakar lors de cette CAN-2017. Longtemps annoncé comme l'héritier du meilleur buteur de l'histoire de la compétition (18 buts), l'attaquant du Besiktas n'a malheureusement pas connu la trajectoire que son excellent début de carrière laissait entrevoir. Fort heureusement pour les Lions Indomptables, son passage contrasté au FC Porto semble désormais derrière lui, et ses actuelles performances en Turquie (3 buts pour 6 titularisations) témoignent de sa forme retrouvée. Un sérieux atout pour le Cameroun, quadruple vainqueur du trophée.