Les jours du sélectionneur de l'équipe algérienne de football, le Belge Georges Leekens, semblent comptés après l'humiliation face à la Tunisie. La politique du bricolage des responsables du football algérien n'a pas bien fonctionné cette fois-ci en attendant ce que nous réservent les prochains jours. Ayant atterri à la tête du Club Algérie pour relancer une machine rouillée, le technicien belge a échoué jusque-là dans sa mission, ce qui a donné libre cours à toutes les hypothèses. Leekens, qui avait succédé au Serbe Milovan Rajevac, s'est engagé pour un contrat avec la Fédération algérienne de football qui court jusqu'à la CAN-2019 au Cameroun, mais au vu des données actuelles, son avenir est sérieusement menacé d'autant que la pression commence à peser sur ses épaules. Pour plusieurs, Leekens n'a rien apporté à l'équipe qui est en train plutôt de perdre son identité. Le match face au Zimbabwe qui devait revenir aux Verts avec un peu plus de malice, s'est avéré un échec cuisant sur le plan tactique et il a fallu tout le génie de Riyad Mahrez pour sauver le point du nul (2-2). Quatre jours plus tard, l'Algérie s'est inclinée face à la Tunisie (2-1), laquelle a bénéficié de la touche de son sélectionneur franco-polonais Henry Kasperczak en seconde période qui a eu le dessus sur son vis-à-vis, pourtant ex-coach des «Aigles de Carthage» et qui devait donc connaître tous les points forts et faibles de l'adversaire. Il n'en fut rien. Le retour de Leekens à la tête de la barre technique des Verts, après un premier passage éclair en 2003, est, pour l'instant, raté. Son bilan est négatif dans les rencontres officielles avec deux défaites et un nul salutaire face au Zimbabwe. L'équipe nationale a encaissé la bagatelle de sept buts sous ses ordres, contre quatre inscrits seulement. Sa touche n'est guère apparente tant dans le jeu que dans la gestion du groupe. Autant d'arguments qui ne jouent pas en sa faveur. Une élimination au premier tour de la CAN gabonaise veut dire que le coach a échoué à réaliser ses objectifs avec les Verts alors que son contrat stipule que l'Algérie doit atteindre les demi-finales de ce rendez-vous. Même si aucune décision n'a encore été prise à ce sujet, un possible départ de Leekens serait une autre preuve d'instabilité criarde qu'est en train de vivre la sélection depuis le retrait du Français Christian Gourcuff en avril 2016. D'ici là, le coach national devra s'atteler à trouver le remède au mal qui ronge cette équipe pour s'imposer lundi face au Sénégal lors du dernier match du 1er tour.