Malgré la tourmente dans laquelle elle a engagé une lutte pour sa survie, la gauche française a relevé le défi ce dimanche en qualifiant, à l'issue de l'élection du premier tour, l'ex-ministre Benoît Hamon et l'ancien Premier ministre, Manuel Valls. Les premiers dépouillements ont donné Benoît Hamon en tête avec 35% des voix, devant Manuel Valls, 31%. Arnaud Montebourg est très loin derrière, avec 18%. Thomas Clay, le président de la Haute Autorité a indiqué que la participation devrait s'établir autour de deux millions de votants et les chiffres définitifs seront communiqués plus tard dans la soirée de dimanche. Cette première épreuve donnerait, sans doute, affirment des observateurs politiques, l'opportunité à cette famille politique de se ressouder et pourquoi pas préparer sa refondation avant l'échéance présidentielle d'avril-mai qui s'annonce très difficile après un quinquennat jugé «mitigé» de son exercice au pouvoir. Un défi relevé, c'est ce qui fait dire au premier secrétaire du Parti socialiste (PS), organisateur de la primaire, Jean-Christophe Cambadélis que le premier tour a été «réussi». «Vous êtes venus malgré une campagne incroyable, inlassable contre le scrutin. Vous êtes venus malgré l'idée distillée que c'était inutile. Vous êtes venus malgré les discours des concurrents pour vous dire que la solution c'était eux, et pas la Belle alliance», a-t-il indiqué. Jean-Christophe Cambadélis affirme que cette primaire «tiendra la gauche debout», et créera un nouvel alliage pour la présidentielle. Le futur vainqueur du 2e tour, la semaine prochaine, aura, en plus de ses adversaires classiques de la droite, qui se frotte les mains, et de l'extrême droite, qui se voit déjà au deuxième tour de la présidentielle, à affronter ses deux frères «ennemis», en l'occurrence Jean-Luc Mélenchon, candidat de la France insoumise, et Emmanuel Macron, candidat du mouvement qu'il a fondé «En Marche !».