La France a décidé de doubler le nombre de visas pour les Iraniens en 2017, a annoncé, en fin de janvier 2017, le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault juste après les restrictions imposées par Washington aux citoyens de sept pays dont l'Iran. Lors de sa première visite à Téhéran, M. Ayrault a fait savoir que son pays veut que «ce projet vise à doubler le nombre de visas actuellement délivrés en Iran. Il devrait se concrétiser à l'été 2017», a-t-il précisé. Chaque année, pas moins de 41 000 visas sont délivrés à des Iraniens. Cette annonce est survenue après le décret du président américain Donald Trump qui interdit l'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays majoritairement musulmans, une décision qui a réellement provoqué une forte indignation en Iran. Téhéran a décidé d'appliquer la «réciprocité» de cette mesure aux Américains voulant voyager en Iran. Dans son discours devant la communauté française, M. Ayrault a également souligné son attachement à l'accord historique sur le nucléaire iranien conclu à Vienne en juillet 2015 entre l'Iran et les grandes puissances après des années de négociations de Téhéran entre le P5+1 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Chine, Russie et Allemagne) en échange de la levée des sanctions internationales contre l'Iran. Plusieurs grandes entreprises françaises ont conclu en 2016 des accords avec l'Iran, après plusieurs années d'absence en raison des sanctions internationales. Les groupes, pétrolier Total, aéronautique Airbus, et automobiles Peugeot et Renault, ont ainsi fait leur retour sur le marché iranien. «Faire des affaires avec l'Iran, c'est évidemment bon pour les entreprises. C'est aussi renforcer ceux qui ont soutenu l'accord sur le nucléaire», a souligné un diplomate français. Après le décret pour la construction d'un mur à la frontière du Mexique, Donald Trump signe un ordre exécutif afin d'interdire l'entrée en Amérique de citoyens de sept pays musulmans : Irak, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et le Yémen. Les musulmans de ces pays ne figurent pas parmi les pays plus tolérants et leurs exploits criminels en Occident ne plaident guère en leur faveur. Dans les centres d'accueil occidentaux, ils continuent à menacer et à brutaliser leurs compatriotes de confession chrétienne. Ce projet, selon la presse américaine,est justifié pour «Protéger la nation contre les attentats terroristes de la part de ressortissants étrangers» et inclure également l'interruption totale pendant quatre mois du programme d'admission de réfugiés fuyant les pays en guerre. «Ce sont des personnes, qui dans la plupart des cas, entrent chez nous avec des intentions diaboliques. Ce sont des membres de l'EI. Ils arrivent ici avec de faux prétextes. Je ne les veux pas. Notre pays est confronté à suffisamment de difficultés internes, il est, dès lors, interdit d'accueillir des gens qui sont majoritairement animés par la volonté d'y créer de terribles destructions», a expliqué le président américain au cours d'une interview à la chaîne ABC. Tout en ajoutant que «Dans le but de protéger les Américains, nous devons nous assurer que les personnes admises dans notre pays ne soient pas animées par des sentiments et des attitudes hostiles à notre nation et à ses principes fondateurs. Nous ne pouvons et ne devrions pas admettre dans notre pays ceux qui ne soutiennent pas la Constitution américaine ou ceux qui placent des décrets religieux violents au-dessus de la loi américaine. En outre, les Etats-Unis ne devraient pas accepter des personnes prêtes à commettre des actes dictés par le fanatisme et la haine.»