Maintes fois reportée en 2016, une première section de la pénétrante de 42 kilomètres, allant d'Akbou à Ahnif, dans la wilaya de Bouira, a été mise en service jeudi dernier par le ministre des Travaux publics, Boudjemaâ Talai, lors de la visite d'inspection et de travail qu'il a effectuée à Béjaïa. Une visite où il a d'abord inspecté les travaux de la gare maritime, inscrite en 2013 pour un coût de 400 milliards de centimes, dont le retard en a été relevé. Un joyau et une attraction, qui se propose de réguler, dès sa réception l'été prochain, toute la tâche actuellement ardue du trafic maritime du port de Béjaïa. Pas moins de 500 mille passagers et 100 mille voitures transiteront par ses espaces de 30 mille mètres carrés, extensible aux espaces extérieurs des quais en travaux. Autre projet lancé est celui du dédoublement du CW 141 allant d'Amalou (Seddouk) vers la pénétrante, avec la pose de la première pierre. Enfin, pour ce qui est de l'inauguration du grand projet de la pénétrante, c'est une seule section qui a été libérée sur un trajet de 42 km, avec 7 échangeurs. Une première solution en attendant le tronçon de 10 km promis à fin juillet qui doit compléter à l'ouvrage Sidi Aïch. La ville des Ath Weghlis est concernée par un tunnel de 1,7 km, dont les travaux courent encore, autant du reste que la section qui doit aller jusqu'à Amizour dont on annonce avec persistance la fin des travaux avec la fin 2017. Le ministre a été interpellé par des habitants de plusieurs communes riveraines de la pénétrante qui dénoncent notamment l'annulation de l'échangeur Aftis-Boudjellil, à même de permettre l'accès vers Aït R'zine, Ighil Ali... et à bien d'autres localités contraintes à de longs détours pour accéder à la pénétrante. Une doléance bien reçue qui sera suivie d'effets, une possibilité de solution d'urgence sera mise en œuvre. Si ce projet dit du siècle était prévu qu'en cette date il y aurait une réception globale, et non partielle comme c'est le cas, c'est tant les nombreux retards qui ont concouru à cela. Les oppositions, les fermetures de routes, le manque de main-d'œuvre... La nature du sol même sur cet itinéraire est bien difficile, et la non-utilisation des explosifs pour les creusements qui s'effectuent au niveau du tunnel ont été autant d'aléas qui nous, dit-on, ont sensiblement retardé les travaux. L'autre grand retard prévisible également et inévitable en sera celui attendu sur la troisième section Amizour-port de Béjaïa, où le tracé est à revoir sur le linéaire et notamment à l'entrée de la ville et son prolongement jusqu'au port. Esquisse qui devrait faire appel à une nouvelle étude. Quoi qu'il en soit, cette première section jugée de prioritaire de ce grand projet est à même d'apporter un grand plus, tant au trafic routier par le soulagement de toute la vallée et de la RN 26, qu'à l'activité au niveau de Taharacht le fleuron économique d'Akbou, que du port et de l'arrière-port, qui connaît une affluence record, que seule cette pénétrante une fois achevée est à même de décharger.