kLa chanteuse Naïma Ababsa estime, dans un entretien accordé à La nouvelle République, que le patrimoine musical algérien «est très riche», et ce grâce à la diversité de ses styles et à la diversité des grands noms qui l'ont marqué de leur empreinte. Elle affirmera, par ailleurs que, parmi les grosses pointures qui l'ont inspirée, en tant qu'artiste, il y a son père Abdelhamid Ababsa, soulignant encore qu'elle a hérité «un pour cent» de son art, à savoir l'écriture des paroles. La Nouvelle République : On a remarqué ces dernières années que la chanteuse Naima Ababsa est carrément absente de la scène artistique. Quelles sont les raisons de cette absence ? Naïma Ababsa : Non ! je ne suis pas absente. J'ai fait un album dernièrement, et cela fait trois ans que je travaille sur cet opus. Malheureusement il n'est pas sorti sur le marché faute de producteurs professionnels. Parlez-nous de cet album ? L'album comprend 18 chansons de différents styles musicaux, tels les styles algérois ou «Assimi», mais aussi «Naïli» et sahraoui «Tergui». Il comprend également la chanson «Hizia» que j'ai réarrangée, et ce en hommage à mon défunt père. Avec l'approche du mois de ramadhan, peut- on savoir votre agenda artistique durant ce mois sacré ? Comme chaque mois de Ramadhan, j'anime des soirées familiales, notamment les soirées de «Mdih» et comme d'habitude, je travaille avec l'Office national de la Culture et de l'Information (ONCI). En ce qui concerne les sorties à l'étranger, pour le moment, je n'ai aucune proposition. Comment voyez-vous actuellement la scène artistique en Algérie ? Avant de parler de la scène artistique, il faut d'abord parler de ce que les gens écoutent; on a tendance à remarquer aujourd'hui que ces derniers écoutent plutôt des paroles médiocres. Je dirai qu'il faut combattre cette médiocrité qui règne dans l'art et éradiquer ces idées carencées qui sont enracinées dans l'esprit de nos jeunes qui chantent n'importe quoi, en utilisant des paroles vagues et à peine maîtrisées. Votre père Abdelhamid Ababsa était un pilier de la chanson algérienne, connu notamment pour sa chanson « Hizia ». Qu'est-ce que vous-avez hérité de lui ? Mon père était un exemple pour moi, durant toute sa vie. Il nous a inculqué les bases de l'art, et il nous a inculqué aussi l'éducation artistique. Il voulait toujours garder l'authenticité de l'art. J'ai hérité de lui un pour cent de son art. Vous avez animé dernièrement un récital à Alger, à l'occasion de la journée internationale de la femme (le 8 Mars). Que représente pour vous la femme algérienne ? La femme algérienne est toujours présente; elle est présente dans divers domaines où elle excelle. A cet effet, je salue toutes les femmes et je les considère comme des femmes battantes.