Des partis politiques et organisations signataires de l'accord de Carthage, ayant réitéré leur soutien au gouvernement d'union nationale dirigé par Youssef Chehed, ont appelé à la mise en place de commissions spéciales pour la concrétisation des différents volets du document et le lancement des grandes réformes en Tunisie, ont rapporté des médias tunisiens. A l'issue de leur réunion samedi avec le chef de gouvernement Youssef Chahed, les signataires du document intitulé «Accord de Carthage», ont lancé cet appel à concrétiser les grandes réformes notamment dans les domaines de la couverture sociale, de l'administration et de la fonction publique, selon les médias tunisiens. La réunion s'est déroulée en présence de représentants de l'Union générale tunisienne du Travail (UGTT), de l'Union tunisienne du commerce, de l'industrie et de l'artisanat (UTICA), de l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (UTAP) ainsi que avec des représentants des partis politiques, signataires du Document de Carthage, à l'exception du Mouvement Echaâb et du Mouvement Machrou Tounes, ajoute la même source. Le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a indiqué à ce propos qu'il «existe des mécanismes à même de faire sortir le pays de la crise financière actuelle». Ghannouchi a souligné, en outre, l'«importance de la coordination entre les blocs parlementaires des partis soutenant le gouvernement afin qu'ils puissent présenter leurs remarques à propos des projets de loi soumis par le gouvernement à l'Assemblée des représentant du peuple». Le président du bloc parlementaire de Nidaa Tounes, Sofien Toubel, a, quant à lui, souligné l'importance de créer des commissions en plus d'une commission créée pour la réforme de l'éducation. Toubel a affirmé que cette réunion a confirmé l'engagement des organisations et partis politiques signataires du document à soutenir le gouvernement dans les grandes réformes qu'il engage. Le secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail, Noureddine Tabboubi, a pour sa part, affirmé l' «attachement de l'Union à la concrétisation du document de Carthage». Tabboubi a indiqué par ailleurs, qu'un calendrier de réunions d'experts a été mis en place pour la concrétisation des accords du document de Carthage. Progrès économiques et avancée contre le terrorisme Depuis la signature de l'Accord de Carthage en juillet 2016, et «en dépit de la persistance de la situation difficile que traverse la Tunisie, notamment dans les équilibres financiers, le gouvernement a réalisé des progrès dans la mise en œuvre des points inscrits dans le document», a affirmé samedi le chef du gouvernement tunisien Youssef Chahed. «Le gouvernement a réussi notamment à relancer la production, à combattre le terrorisme et à améliorer les taux de croissance», a-t-il expliqué à l'issue de sa réunion avec les signataires du Document de Carthage, tout en réaffirmant la détermination du gouvernement à mettre en application les différents points du Document de Carthage. Selon lui, la réunion a permis d'envisager de renforcer les concertations entre le gouvernement et les groupes parlementaires «alliés» et de tenir des réunions périodiques entre le gouvernement et les signataires du Document de Carthage qui continuent de soutenir le gouvernement. La réunion s'est déroulée en présence de représentants de l'Union générale tunisienne du Travail (UGTT), de l'Union tunisienne du commerce, de l'industrie et de l'artisanat (UTICA) et de l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (UTAP) ainsi que avec des représentants des partis politiques, signataires du Document de Carthage, à l'exception du Mouvement Echaâb et du Mouvement Machrou Tounes. Intitulé "Accord de Carthage», le document, issu de l'initiative du président tunisien Béji Caid Essebsi, datée du 2 juin 2016 en faveur d'un gouvernement d'union nationale, est censé après - l'installation du gouvernement d'union -, ouvrir la voie à de grandes réformes. Le document signé par diverses formations politiques tunisiennes ainsi que le Patronat UTICA et le syndicat UGTT, est le fruit d'une démarche qui avait été lancée à un moment où la Tunisie avait connu une crise politique et des difficultés économiques et sociales, et à la lumière des défis dans la lutte contre le terrorisme», souligne l'initiative.