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Tous suspects sur le Web
Publié dans La Nouvelle République le 15 - 03 - 2017

Les milliers de messages publiés chaque année sur les réseaux sociaux fournissent la matière plus que nécessaire pour faire de chacun d'entre nous un suspect potentiel.
Un jeune homme introverti, qui passait beaucoup de temps à jouer en ligne, avait manifesté à plusieurs reprises des signes de mal-être sur des forums et des sites Internet et laissait entendre qu'il avait une relation conflictuelle avec son père. Pendant plusieurs jours, ces pauvres éléments ont suffi pour que Sébastien Troadec fasse figure, pour des centaines d'enquêteurs amateurs, de suspect principal dans l'affaire des disparus d'Orvault, près de Nantes (Loire-Atlantique). Un coupable idéal qui s'est révélé être une victime, puisque les conclusions de la police ont abouti à la mise en examen, lundi 6 mars, de l'ex-beau-frère du père de famille, qui a avoué aux enquêteurs avoir tué les parents et les deux enfants Troadec, disparus depuis le 16 février. Entre-temps, la vie numérique de Sébastien Troadec, 21 ans, a été passée au peigne fin par des centaines d'internautes et une partie de la presse. Le contenu de sa dernière conversation par messagerie instantanée avec une amie, publié par Ouest-France, a ravivé les soupçons : «Ça t'es déjà arriver d'avoir marre de plein de chose mais genre d'un coup (...) moi jcrois sa m'arrive là», écrivait-il, trois heures avant que son téléphone ne soit définitivement coupé. Une phrase banale qui soudain, dans le contexte de l'affaire, prit une apparence prémonitoire. A la relecture, les messages publiés par le fils Troadec, qui auraient pu être écrits par des millions d'adolescents, n'ont pourtant rien d'alarmant. Depuis le 6 mars, plusieurs jeunes gens, amis de Sébastien sur la Toile ou in real life, ont d'ailleurs témoigné qu'il n'y avait dans sa personnalité aucun motif particulier d'inquiétude. Le procureur chargé de l'enquête l'avait lui-même rappelé lors d'une conférence de presse, le 3 mars : «Quand on interroge ses camarades de classe dans l'établissement qu'il fréquente, on le décrit au contraire comme un garçon tout à fait normal, sympathique, qui aimait bien s'amuser comme tous les jeunes de son âge.» Enquêteurs autoproclamés Tout au plus avait-il été condamné, en 2013, pour des menaces proférées en ligne. Mais le jeune homme, comme des centaines de milliers d'autres, publiait sur les forums du site Jeuxvideo.com, à partir desquels internautes et journalistes, aiguillonnés par ce fait divers hors norme, se sont empressés de rechercher toutes ses contributions en ligne et de les commenter. A tel point que la modération du site a fini par interdire les sujets de discussion sur l'affaire : «L'enquête a été trop loin. (...) Sachez que ce forum, c'est pas le FBI, et qu'à vouloir aller trop loin, ça peut retarder la vraie enquête.» Ce n'est pas la première fois que la vie d'un internaute est ainsi fouillée par des enquêteurs autoproclamés. Après les attentats de Boston, en 2013, ces derniers avaient là encore identifié un supposé suspect : un étudiant étranger, qui n'avait, en fait, rien à voir avec l'affaire, avait été harcelé pendant des semaines par des conspirationnistes de toutes sortes. Chaque génération laissant derrière elle de plus en plus de traces numériques, celles-ci pouvant facilement être agrégées pour mieux « coller » avec les faits, il est à craindre que des suspicions arbitraires de ce type se multiplient dans les années à venir. Une phrase attribuée au cardinal de Richelieu dit qu'on peut trouver dans quelques lignes écrites par le plus honnête des hommes de quoi le faire pendre. Quelques lignes, c'est peu. Mais nos milliers de messages Twitter, Facebook, WhatsApp ou Instagram publiés chaque année fournissent certainement la matière plus que nécessaire pour faire de chacun d'entre nous un suspect potentiel. Facebook remporte une manche en Belgique En appel, la justice belge a donné raison, sur des motifs techniques, à Facebook, à qui il était reproché de « pister » les internautes non inscrits. Mais le différend n'est pas terminé. La cour d'appel de Bruxelles a donné raison, mercredi 29 juin, à Facebook dans son litige qui l'oppose à l'autorité belge chargée de la protection des données personnelles. Cette dernière avait obtenu à la fin de 2015 devant les tribunaux que Facebook de cesse d'utiliser le cookie « datr». Ce cookie est un fichier déposé par le réseau social dans le navigateur Internet des internautes se rendant sur une page du réseau social, et ce même s'ils ne sont pas connectés à leur compte et même s'ils ne sont pas inscrits sur Facebook. Cela permet au réseau social de les «reconnaître» lorsqu'ils se rendent sur une autre page Facebook (ou sur une page Web qui comporte des boutons permettant de partager des contenus sur le réseau social). Selon Facebook, cette technique leur permet de différencier les connexions des internautes légitimes de celles pouvant présenter un danger pour la sécurité du réseau social et de ses utilisateurs. Mais, pour la Commission de protection de la vie privée (CPVP), cela représente un danger pour la vie privée des internautes belges, qui a donc porté plainte en référé contre Facebook. Pas de jugement sur le fond A la suite de sa condamnation en première instance, le réseau social avait rendu inaccessibles les pages Facebook aux internautes non connectés au réseau social. La cour d'appel de Bruxelles a levé la sanction, et les pages Facebook publiques ne sont désormais plus réservées aux internautes connectés à leur compte. La décision de la cour d'appel belge ne signifie pourtant pas la fin du litige. Cette dernière ne s'est en effet pas prononcée sur le fond de l'affaire : elle s'est contentée d'expliquer que les juridictions belges n'étaient pas compétentes pour juger des activités de Facebook Irlande et de la maison mère, Facebook Inc., reprenant à son compte l'argument qu'avance le réseau social à chaque fois qu'une juridiction nationale se penche sur ses activités. La justice française, dans certaines décisions récentes, a adopté le raisonnement inverse, estimant que Facebook était comptable de ses activités sur le territoire hexagonal. La Cour a aussi invalidé la sanction de la CPVP au motif de l'absence d'urgence, qui ne justifiait pas une action en référé : le cookie «datr» est utilisé depuis 2012, mais la CPVP n'a lancé sa procédure qu' à la mi-2015. La Belgique ordonne à Facebook de cesser de tracer les internautes non membres La Commission de la protection de la vie privée belge accusait l'entreprise d'enfreindre les lois encadrant les données personnelles. La justice belge a ordonné, lundi 9 novembre, à Facebook d'arrêter de tracer les internautes belges qui ne sont pas inscrits sur le réseau social. Le tribunal néerlandophone de première instance de Bruxelles a donné quarante-huit heures au groupe américain pour s'exécuter, sous peine d'une astreinte de 250 000 euros par jour. «Nous ferons en sorte de limiter les perturbations d'accès à Facebook en Belgique», a répondu l'entreprise, qui compte faire appel. La Commission de la protection de la vie privée avait assigné l'entreprise en justice en juin, lui reprochant d'enfreindre plusieurs lois encadrant les données personnelles, notamment la loi européenne. En février, plusieurs chercheurs belges avaient publié un rapport commandé par la Commission, concluant que Facebook collectait des informations sur les internautes membres, mais aussi non membres, sans leur consentement, grâce à un cookie appelé «Datr». Un cookie est un fichier déposé dans le navigateur d'un internaute et qui mémorise des informations le concernant. Facebook réplique et se justifie «Facebook place des cookies qui retiennent qu'un internaute a visité une page Facebook, par exemple celle d'un ami, mais aussi qu'il a visité la page d'une chaîne de magasins, d'un parti politique, d'un groupe d'entraide ou d'une autre association», précise le tribunal dans un communiqué. «Ces cookies continuent d'exister pendant deux ans. (...) Le juge des référés a jugé qu'il s'agit de données personnelles, que Facebook peut seulement utiliser si l'internaute donne expressément son consentement, comme le prévoit la loi belge de protection de la vie privée.» En mai, la Commission de la protection de la vie privée belge avait menacé Facebook de poursuites et lui avait demandé de renoncer à l'utilisation sans consentement de certains cookies et d'outils comme le Facebook Connect, qui permet de suivre et d'identifier les internautes en dehors du réseau social. Facebook avait alors rétorqué que le rapport sur lequel s'appuyait la commission était erroné. Après la décision de la justice belge, l'entreprise a précisé dans son communiqué qu'elle utilisait le cookie Datr «depuis plus de cinq ans», et ce «afin que Facebook reste sécurisé pour 1,5 milliard de personnes à travers le monde». En octobre, le responsable de la sécurité de Facebook, Alex Stamos, avait expliqué dans un billet publié sur le réseau social que ce cookie servait à «différencier les visites légitimes sur notre site des visites illégitimes». En clair : de distinguer les internautes des «robots» qui parcourent la Toile. Le but de ce cookie serait donc, selon lui, d'«éviter la création de faux comptes , de «protéger le vol de contenu des internautes» et d'«empêcher les attaques par déni de service».

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