Le jeudi 16 mars nous a quitté l'enfant d'Ouled Cherif lors de son hospitalisation à Lille, en France, depuis le début du mois de fevrier, venu au monde en 1956 sur la terre sainte d'Ouled Cherif. Il était âgé de 61 ans et s'apprêtait a jouir d'une panoplie de projets avec les firmes internationaux : France, Chine, Pologne. Mais le destin en a voulu autrement. Le regretté défunt était très apprécié autant pour ses grandes qualités humaines que pour ses connaissances en bâtiment et à la ferme. Durant tout son parcours, il a participé à une panoplie de rencontres avec les investisseurs mondiaux à travers les quatre continents. A travers cet hommage que nous consacrerons au regretté disparu, nous retracerons son parcours depuis son enfance a la rue Bugeaud à quelques mètres de la fontaine Aïn Djenane au sein d'une famille modeste, ses trois sœurs et ses frères Hadj Ahmed Aek et Ghollamallah Après avoir obtenu son diplôme de technicien en génie civil à Oran, il a rejoint les rangs de l'ANP (Service national) à Ouargla. Recruté comme cadre technique dans la même wilaya par l'entreprise DNC durant quatre années avant d'être nommé à la tête de l'entreprise de l'EPTB dans sa ville natale au poste de directeur. Une grande personnalité très attachante, Hadidi Bouabdellah restera pour Tiaret, comme l'un des principaux fondateurs de l'UNEB avant de plier ses engins et s'installer à la prairie loin des bruits de la ville. Ce créneau dans l'agriculture et le bâtiment l'encourage à animer des conférences à l'Université Ibn-Khaldoun. Le brillant de l'école primaire Pasteur passe les frontières, sollicité par des chaînes de télévision étrangères en tant que porte-parole de la CCI et le patronat local. Mais ce que l'on retiendra de lui, c'est qu'il s'était investi corps et âme dans l'architecture et le bâtiment, noble mission qu'il accomplira avec une rare abnégation, ce que témoignent ses empreintes à Tiaret depuis la décennie noire. Homme de terrain, il avait développé en tant que professionnel, une manière d'enseigner, pliable et toute en gentillesse, qui captivera son entourage. Membre de la Chambre de commerce du Sersou. L'enfant d'Ouled Chérif sa modestie et sa timidité quasi révérencieuse, car le bien-aimé de notre mère Hadja Bakhta avait une toute autre conception de son domaine avec une tête pleine d'idées et une mémoire différente des autres. Hélas, la vie est la mer de l'océan dans laquelle on nage sans trop prêter à ce requin par les requins qui nous dévore, qu'est la maladie. Mais vint cette maladie méchante qui le conduira à sa dernière demeure. Hospitalisé depuis deux mois en France pour une intervention miraculeuse, il rêvait de revenir à Tiaret. Mais le rêve est parti en fumée, autant en emporte le vent. Son enterrement aura lieu au mausolée Cheikh Sahraoui sur les monts de Guertoufa.