L'actuelle député élue sur liste RND est surtout réputée pour son long combat syndical à l'ENMTP de Béjaia qui l'a forgé et façonné pour une carrière politique, bien entamée du reste, si ce n'était ses convictions qui se sont mises à l'encontre de ses propres valeurs et refuser net, le fait accompli, le mensonge, le compromis et de la compromission... Dans la prochaine campagne parrainée par le RPR, c'est à tout ce combat qu'elle entreprend de donner au sens un sens, et le mener à terme par la concrétisation de nombreux projets inscrits à l'actif de la wilaya, qui n'ont pas encore vu le jour. La Nouvelle République : Vous avez accepté d'être parrainée par le RPR, est-ce comme on le dit du nomadisme politique, ou y a t-il autre chose qu'on ignore ? Ouagueni Zina née Ikhlef : Le fait d'avoir été déchargé du poste de secrétaire de l'instance de wilaya du Rassemblement le 11 février, c'est-à-dire à la veille d'une élection qui me donnait partante pour être tête de liste est une preuve on ne peut mieux pour mes détracteurs, que ce n'est point du nomadisme. C'est un choix réfléchi qui répond parfaitement à mes convictions. Pourquoi justement le RPR et pas un des nombreux autres partis qui vous ont sollicitée ? Pour deux raisons essentielles à mon sens. La première est que ce parti et à sa tête Merbah qui en toute confiance nous a cautionnés d'emblée, avant même toute entrevue, mais encore, en nous accordant toute la latitude de conduire notre propre liste puisée du terroir local, ce qui est également un autre fait convaincant. Connaissant votre réputation et votre rupture avec votre parti, vous avez dû recevoir d'autres propositions ? Oui, nombreuses ont été les opportunités qui m'étaient offertes et je remercie au passage leurs auteurs pour un tel intérêt, néanmoins le choix du RPR reste indiscutablement et sans appel. Votre opération de collecte des signatures s'est elle bien déroulée ? Grâce aux efforts de nos comités de soutien, nous sommes parvenus à récolter 3.700 signatures rapidement et en toute loyauté. En tant que député sortante, êtes- vous satisfaite de votre bilan ? Vous savez, en politique, il n y a jamais de satisfaction absolue, il y a cette volonté de bien faire qui nous a toujours animés et qui reste vivace et toujours présente, il y a le regard tendre des gens qui se pose continuellement sur vous en témoignage de leur soutien. Il y a aussi la conscience qui nous interpelle quotidiennement sur la lourdeur de cette responsabilité et notre défaillance à l'accomplir. D'aucun reconnaissent que la wilaya souffre d'un retard terrible en termes de projets à même de lui assurer sa mise à niveau. N'est-ce pas aussi un rôle éminemment majeur du député ? Effectivement, c'est à l'élu qu'incombe ce rôle majeur de courroie de transmission avec l'exécutif en place pour concrétiser les différents projets inscrits. Je reconnais néanmoins les blocages sur lesquels j'ai interpellé les concernés pour en comprendre les raisons, néanmoins et en guise de bilan et exposé des motifs, je réserve des révélations à divulguer lors de la prochaine campagne. Les électeurs doivent le savoir, car j'estime que si l'on avait uni nos forces à l ‘Assemblée et adopté la même ligne de conduite, la situation aurait été meilleure. Vous avez ouvert votre permanence au chef-lieu de wilaya, qu'est-ce que cela vous instruit en termes de relations publiques ? Ecoutez, je suis une personnalité publique, si j'ai choisi de l'être, je dois également assumer les conséquences. Souvent et avec notre apport, on parvient à démêler certaines situations, cela nous fait chaud au cœur. Si l'on pouvait le faire continuellement comme le dit la promesse scout, même si certains qui se reconnaîtront nous traitent de rabaisser le niveau du député. Je considère que l'expérience n'a pas d'autre école que la vie, c'est à la fois à son apprentissage que l'on se soumet et être à l'écoute de l'électeur en étant à son entier service.