16 formations politiques et deux listes indépendantes seront donc sur la ligne de départ Côté Indépendants, deux listes et non des moindres se sont invitées à la course. Dix-huit listes, dont deux indépendantes, ont été réceptionnées par la direction de la réglementation et des affaires générales (Drag) de la wilaya de Béjaïa à l'expiration du délai fixé par la loi. Comparé au scrutin de 2012, on note quatre listes supplémentaires dont certaines, partisanes, partent pour la première fois à Béjaïa, dont celle du TAJ et des islamistes, MSP et «l'Alliance verte». 16 formations politiques et deux listes indépendantes seront donc sur la ligne de départ pour la course électorale du 4 mai prochain. Dans le détail, il s'agit du FLN, RND, FFS, RCD, MPA, PT, PST, MEN, FNA, RPR, MSP, TAJ, ANR, FA, FBG et deux listes indépendantes. Le FFS, le RCD, le FLN et le MPA ont jeté leur dévolu sur des députés sortants ou ceux ayant eu déjà à exercer un mandat national comme c'est le cas du RND, du RCD et du MPA qui ont opté respectivement pour Kamel Bouchoucha, actuel secrétaire de wilaya et ancien député, Athmane Mazouz, ancien député durant le mandat 2007-2012 et Smaïl Mira. Le RPR a choisi la députée Zina Ikhlef, transfuge du RND. La liste du Front de l'avenir sera conduite par le député sortant, élu sur la liste FFS, Khaled Tazagharth, le MEN et le FNA ont opté pour de nouvelles têtes en les personnes de Hamour Idir, ex-maire d'Adekar et Hassen El Hafid, élu démissionnaire du FFS. La liste qui participe pour la première fois à Béjaïa, sera conduite par Chemlal Réda. Bref les formations politiques ont toutes opté pour des personnalités plus ou moins connues, histoire de glaner le maximum de voix lors du scrutin du 4 mai. Côté Indépendants, deux listes et non des moindres se sont invitées à la course, il s'agit de la liste dénommée «Liste des citoyens libres» conduite par Hamid Ferhat, ex-P/APW de Béjaïa et ancien cadre du FFS et la liste «initiative citoyenne» avec à sa tête le maire de Tinebdar, Brahim Benadji. A bien analyser les différentes têtes de listes, on s'aperçoit allègrement que beaucoup d'entre elles sont issues du Front des forces socialistes et à un degré moindre du RCD et du RND. Hamid Ferhat, Khaled Tazagharth, Hassen El Hafid, tous d'anciens cadres du FFS, conduiront des listes qui risquent fort de faire du tort au parti de feu Ait Ahmed. C'est le cas aussi de Braham Benadji, ancien du RCD et issu de la même localité, de la tête de liste RCD et Zina Ikhlef, députée sortante élue sur la liste RND. Le FFS et le RCD, qui ont eu déjà à voir filer sous leurs yeux des communes lors des dernières élections locales au profit de leurs anciens cadres démisionnaires, auront fort à faire pour maintenir leurs accords, d'autant plus que leurs listes sont, à peine connues, sujettes à des mécontentements. Le RND handicapé par une crise, le FLN par un classement des candidats peu judicieux sur le plan géopolitique, sont d'autres faits qui ne manqueront pas de se traduire par des pertes dans leurs électorats traditionnels. D'autres faits, singularisent ce scrutin, tel le nombre de listes, en lice, pratiquement tous ceux qui ont eu à récupérer des parrainages ont été acceptés. On parle ici à Béjaïa de listes retenues sans avoir même réussi à collecter la totalité du nombre de signatures exigé. D'ailleurs, certaines d'entres elles étaient incertaines jusqu'à la dernière minute. Selon les observateurs, la participation des électeurs risque de faire défaut, c'est pourquoi toutes les volontés participatives ont été acceptées. Faire le plein en candidats équivaudrait à un taux de participation plus élevé. Il y va de la crédibilité de ce scrutin entaché pour l'heure de mécontentements au niveau des bases militantes, qui, si pour l'heure ne se montrent pas au grand public, risquent de se traduire par une abstention importante.